Depuis Leipzig en Allemagne où il évolue, le gardien de but hongrois s'en est pris à une réforme constitutionnelle voulue par Viktor Orban. Peter Gulacsi affiche son soutien aux couples LGBT+ qui souhaitent fonder une famille.
Les personnes LGBTQI+ en Hongrie ont un nouvel allié de poids. Le footballeur Peter Gulacsi, gardien de but à Leipzig (est de l'Allemagne), a apporté son soutien aux couples homos.
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Sur Facebook, le joueur s'en prend à une réforme constitutionnelle introduite par le gouvernement de Viktor Orban et votée en décembre, qui empêche les couples de même sexe d'adopter. Accompagné d'une photo où il pose avec sa femme, il regrette que seuls les couples mariés puissent adopter, ce qui exclut de fait les couples homosexuels, qui n'ont pas le droit de se marier en Hongrie.
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"Tout le monde a droit à l'égalité", écrit Peter Galacsi. "De la même manière, chaque enfant a le droit de grandir dans une famille heureuse, quel que soit le genre, la couleur ou la religion de ceux et celles qui la composent". Avant d'ajouter que "plus une personne passe de temps à l'étranger, plus elle se rend compte que l'amour, l'acceptation et la tolérance envers les autres sont les choses les plus importantes".
"Je suis pour les familles arc-en-ciel"
Le gardien de but joue à l'étranger depuis qu'il a rejoint Liverpool en 2007, avant d'évoluer en Allemagne. "J'ai rencontré beaucoup de personnes différentes dans la vie privées et dans le sport professionnel. (...) Dénonçons la haine, soyons plus tolérants et ouverts ! Je suis pour les familles arc-en-ciel", poursuit-il. Cette prise de parole intervient alors que 800 footballeurs professionnels évoluant en Allemagne ont appelé à en finir avec l'homophobie dans le foot.
En 2010, le retour au pouvoir de Viktor Orban a constitué un retour en arrière pour l'un des pays les plus progressistes de l'Europe de l'Est. L'homosexualité y a été dépénalisée dans les années 1960 et les unions civiles entre personnes de même sexe ont été reconnues en 1996.
Au nom des "valeurs chrétiennes" hongroises, Viktor Orban a sapé les droits des personnes LGBTQI+ après avoir promis une "nouvelle ère" culturelle. En décembre dernier, des amendements à la Constitution y ont inscrit une définition restrictive du genre. "Le gouvernement hongrois profite du chaos lié au Covid pour mettre en application des reculs jamais vus pour les droits des personnes LGBTI", jugeait alors auprès de TÊTU Sebastien Tüller, responsable des questions LGBTI au sein d'Amnesty International.
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Crédit photo : Capture d'écran Facebook/Péter Gulácsi