10 personnages LGBTQI+ qui ont fait du bien à la télévision en 2021

Depuis l’arrêt de The Bold Type, on n’avait pas vu de personnage féminin queer et musulman sur la petite lucarne. Heureusement, il y a Ayesha, la batteuse piquante, voilée et énervée de We Are Lady Parts. Un temps présentée comme la dure à cuire du groupe au cœur de la série, elle finit par dévoiler une facette plus émotive dès lors qu’elle croise le regard de Zarina. L’exploration de son identité queer n’est qu’à ses prémices, mais la comédie britannique pose de solides bases pour faire d’Ayesha un personnage LGBTQI+ aussi fort qu’emblématique.

La série est disponible à la demande sur BrutX.

Le hit de Netflix avait déjà habitué ses fans à un top niveau en termes d’approche des questions queers. Mais pour sa tant attendue troisième saison, elle a fait encore plus preuve de modernité en introduisant son premier personnage non-binaire. Incarné·e par Dua Saleh, Cal est un·e élève du lycée de Moordale qui noue une relation particulièrement intime avec Jackson. Grâce à ce dernier qui n’est pas forcément au fait des enjeux autour de la non-binarité, Sex Education propose une jolie leçon sur le sujet, tout en n’oubliant pas de faire de Cal un personnage nuancé, avec autant de qualités que d’imperfections. En espérant le revoir dans la saison 4 déjà commandée.

La série est disponible à la demande sur Netflix.

Tristement annulée au terme d’une seule saison pourtant convaincante, Genera+ion aura eu le mérite de nous avoir fait découvrir Chester. À lui seul, le personnage campé par Justice Smith dézingue les idées reçues que l’on prête autant aux sportifs qu’aux homosexuels. En effet, Chester est sans doute l’élève le plus populaire de son lycée. C’est un athlète accompli mais aussi un jeune homme gay qui s’assume pleinement et n’hésite pas à avoir une expression de genre affirmée, loin des normes genrées. Bien qu’il fasse état d’une certaine extravagance, il n’est ni plus ni moins qu’un garçon en quête de repères et en manque d’affection. Pas si facile, donc, de lui dire adieu.

La série est disponible à la demande sur MyCanal.

Bien qu’il ait fait ses débuts dans Ici tout commence l’année précédente, c’est bien en 2021 qu’Eliott s’est révélé. D’une part, le feuilleton quotidien de TF1 lui aura accordé davantage de temps à l’écran, développant ainsi sa relation amoureuse tumultueuse avec Greg. Mais, surtout, Eliott a pu explorer davantage sa sexualité : s’il complexait tout d’abord sur sa virginité, l’étudiant joué par Nicolas Anselmo a pu prendre conscience au fil des épisodes qu’il était asexuel. Une thématique qui n’est pas balayée d’un revers de main puisqu’elle a été creusée avec brio à travers plusieurs moments touchants – et marquants dans le contexte de la télévision française.

La série est disponible à la demande sur Salto.

TF1 a également visé (plutôt) juste en programmant Il est elle, son téléfilm événement ayant pour thématique la transidentité au cœur de son intrigue. Si certains aspects du scénario auraient mérité d’être abordés avec un peu plus de soin, il faut tout de même saluer la première chaîne de la TNT pour avoir confié le rôle principal à une comédienne trans, la lumineuse Andréa Furet. Elle aura ainsi prêté ses traits à Emma, une lycéenne qui prend conscience de sa transidentité et essaie tant bien que mal de la faire reconnaître par sa famille et ses camarades. Une représentation rare en France, qu’on demande à revoir fissa – peut-être dans un deuxième téléfilm ?

Le téléfilm est disponible à la demande sur Salto.

Malgré ses nombreux défauts, le revival de Gossip Girl peut se targuer de nous avoir présentés au personnage de Max. Vendu dans un premier temps comme un néo-Chuck Bass, celui-ci s’est révélé être bien plus qu’un simple Don Juan au tableau de chasse bien rempli – de conquêtes féminines comme masculines. Au fil de la première saison, le beau brun a progressivement abandonné son arrogance de façade pour faire preuve de vulnérabilité, aussi bien avec ses parents qu’avec Aki et Audrey, le couple dont il s’est entiché. On ne manquera pas de louer la performance de son interprète Thomas Doherty, de loin le meilleur acteur de la série à ce jour.

La série est disponible à la demande sur WarnerTV via MyCanal.

Un autre Max est parvenu, en peu de temps, à se faire une place dans nos cœurs. Il s’agit du personnage de Skam France. Introduit en douceur dans la saison 6 de la série, le jeune homme – joué par Sohan Pague – a gagné en importance au fil de la septième salve d’épisodes, nouant une relation émouvante avec Tiff. La série fait le choix de faire de sa transidentité un non-sujet, bien qu’elle soit référencée çà et là avec beaucoup de justesse et de bienveillance. Loyal, à l’écoute et romantique, Max offre une représentation positive qu’on gardera longtemps en tête.

La série est disponible à la demande sur France.tv Slash.

Au fil de sa deuxième saison, Love, Victor a décidé d’inclure Rahim, un jeune lycéen ouvertement gay dont se rapproche Victor. Qu’importe ce qu’on pense de la menace qu’il représente pour le couple Victor/Benji, le nouveau venu incarne un vécu de l’homosexualité auquel beaucoup d’hommes gays, jeunes comme plus âgés, sauront s’identifier. On gardera surtout en tête le moment navrant où son rendez-vous Grindr décide de déguerpir au milieu du date, ne le trouvant pas assez masculin à son goût.

La série est disponible à la demande sur Disney+.

C’est la révélation de l’année, à tous les niveaux. Personne n’attendait Sort Of, petit bijou venu du Canada, et encore moins son personnage central campé par Bilal Baig. Enfant d’immigrés paskitanais, Sabi mène une vie pas si tranquille que ça à Toronto, jonglant entre ses jobs de nounou et d’employé·e de bar pour payer le loyer à la fin du mois. Et si ses tribulations liées à son travail ou sa famille sont intéressantes, c’est plutôt l’exploration de sa non-binarité qui fascine. Essuyant les doutes qui l’assaillent, Sabi esquisse une vie qui lui convient, loin des carcans genrés. Et c’est beau !

La série est disponible à la demande sur 6play.

Arrivée tardivement sur Amazon Prime Video, la comédie romantique Harlem – qui se présente comme un Sex and the City modernisé avec un casting majoritairement noir – tape dans le mille en nous présentant le personnage de Tye. À la tête de sa propre application de rencontres calibrée pour les personnes queers racisées, Tye est une lesbienne pleinement assumée, assurée et à la sexualité affirmée. Avec une expression de genre qui oscille entre le masculin et le féminin, elle incarne une minorité que l’on voit encore peu sur nos écrans. On espère la retrouver en 2022.

La série est disponible à la demande sur Amazon Prime Videosur Amazon Prime Video.