12 albums d'artistes LGBTQI+ qui ont fait du bien à la pop en 2021

Nouvelle venue sur la scène musicale britannique, Arlo Parks a tapé dans le mille avec Collapsed in Sunbeams, un album aux chansons douces-amères qui inaugure une carrière prometteuse. Avec sa voix de miel, la jeune artiste aborde déboires sentimentaux et santé mentale. Des thématiques universelles et terriblement actuelles qu’elle sublime grâce à des mélodies pop subtilement infusées de soul. Un pur régal.

Le morceau qu’on retient ? « Eugene ».

Fort du succès de son premier album Cure, Eddy de Pretto est revenu en forme avec un deuxième opus léché aux thèmes riches et variés – mais toujours personnels. S’il parle subtilement de dépendance sur l’entêtant « Désolé Caroline », le chanteur  entrouvre une fenêtre sur son passé avec des titres comme « Bateaux-mouches » ou encore « Créteil Soleil ». Impossible de ne pas mentionner « La Zone », sans doute la chanson la plus gay (et gentiment sexuelle) de sa discographie pour l’instant.

Le morceau qu’on retient ? « Parfaitement ».

Ses fans l’attendaient avec impatience – et ils n’ont pas été déçus. Après deux EP successifs qui laissaient entrevoir l’étoffe d’une grande musicienne, Girl In Red (ou Marie Ulven pour les intimes) s’est mise métaphoriquement à nu avec son premier album. En résulte une compilation de morceaux déchirants – « Rue », en référence au personnage de la série Euphoria – ou exaltants, comme avec l’endiablé « You Stupid Bitch ». Avec ce disque, la chanteuse norvégienne confirme qu’elle est bien le pont entre l’indie pop et l’indie rock dont on avait toutes et tous besoin.

Le morceau qu’on retient ? « Serotonin »

Doublement nommé aux prochains Grammy Awards, le groupe Japanese Breakfast a tout bonnement fait une percée fulgurante en 2021 avec Jubilee. Un troisième album puissant de pop alternative, qui mélange balades sentimentales, sonorités électroniques et mélodies nostalgiques. On en retiendra évidemment la voix reconnaissable de Michelle Zauner, leadeuse du groupe, qui confère à chaque titre une tendresse bienfaitrice.

Le morceau qu’on retient ? « Be Sweet ».

Surfant sur sa notoriété acquise après son passage à l’Eurovision en 2019, Mahmood n’a pas tardé pour embrayer sur son projet suivant : Ghettolimpo. Un disque plus mature mais aussi plus sombre, que ce soit au niveau de l’esthétique visuelle des clips ou des mélodies. On notera la volonté évidente du chanteur italien de pousser la pop jusqu’à ses limites, proposant un son parfois avant-gardiste et criblé de sons électro. Une prise de risque qui augure de bonnes choses pour la suite.

Le morceau qu’on retient ? « Klan ».

Ses titres étaient tout simplement partout en 2021. Jouissant pourtant déjà d’une certaine crédibilité, Doja Cat a explosé avec Planet Her. Elle signe là un troisième album équivalent à une consécration, solidifié par des hits dès la première écoute – le fameux « Woman » que TikTok a adopté dans la minute – et des featurings bien choisis. Impossible de ne pas penser à « Kiss Me More » en duo avec SZA ou encore « You Right » avec The Weeknd. La force de Doja Cat sur ce disque ? Son habileté à mêler les genres, du hip hop au R’n’B en passant par le rap ou la pop. Admirable.

Le morceau qu’on retient ? « Need to Know ».

Après avoir signé un premier album stellaire en 2019, la jeune Clairo a prouvé qu’elle avait gagné en maturité en un court laps de temps avec Sling. Douze morceaux qui convoquent une pop aérienne, sublimée par ses accents rock et folk justement dosés. La chanteuse native d’Atlanta a persisté, à raison, à proposer une musique mélancolique léchée qu’elle a agrémenté de paroles toujours plus fines et abouties. Idéal pour la période hivernale – et plus encore.

Le morceau qu’on retient ? « Blouse ».

Après avoir mis au monde un album des plus efficaces intitulé The Anxiety avec Tyler Cole, Willow s’est décidée à emprunter une voie en solo. Et ça lui a réussi ! Force est de constater que Lately I Feel Everything, son quatrième disque en date, est d’une puissance implacable. La fille de Will Smith parvient à insuffler dans sa musique toutes les influences qu’elle chérit et effleure depuis quelque temps, avec en priorité le punk, le rock alternatif et un soupçon de grunge. Le tout en faisant toujours honneur à la pop, en témoigne son featuring avec Avril Lavigne et Travis Barker, « Grow ».

Le morceau qu’on retient ? « Transparent Soul ».

Depuis qu’elle s’est distancée des gros labels pour se produire en tant qu’artiste indépendante, Tinashe propose de loin la musique la plus épanouissante de sa carrière. Son dernier opus, 333, le confirme. Un disque résolument R’n’B, qui s’autorise toutefois des pas de côté pop qui font plaisir. Preuve à l’appui avec « The Chase » et « Last Call », deux hits pop que les icônes du genre devraient lui envier. Un cran en-dessous de son précédent Songs for You, cet opus est tout de même sacrément à la hauteur.

Le morceau qu’on retient ? « Bouncin ».

En 2021, Halsey aura participé à deux naissances : celle de son premier bébé, Ender Ridley, et de son quatrième album, If I Can’t Have Love, I Want Power. Deux faits à corréler puisque son disque évoque sa grossesse, sa maternité, son envie de mettre un enfant au monde et les craintes qui vont avec ce même désir. Pour parler de ces thèmes inédits dans sa discographie, Halsey est également sortie des sentiers battus au niveau des sonorités, hybridant sa pop habituelle avec des influences nettement plus rock. Et ça lui réussit.

Le morceau qu’on retient ? « I Am Not a Woman, I’m a God ».

Ses aficionados l’attendaient de pied ferme et il n’a pas déçu : 2021 fut l’année où Lil Nas X a prouvé qu’il était bien plus qu’un one-hit wonder. Son premier album éponyme, Montero, est l’association parfaitement mesurée de la pop et du rap – deux genres entre lesquels oscille toujours le jeune artiste. Au gré des chansons de son disque, il évoque aussi bien son enfance, sa précarité passée mais aussi et surtout son homosexualité et ses aspirations amoureuses. Un projet musical complet qui pince autant le cœur qu’il donne envie de danser jusqu’au petit matin.

Le morceau qu’on retient ? « That’s What I Want ».

La popstar bruxelloise qu’on adore a su montrer qu’elle avait fait du chemin musicalement parlant depuis la sortie de son premier opus, Brol. Avec Nonante-Cinq, Angèle fait un clin d’œil appuyé à ses origines belges, certes, mais façonne surtout un état des lieux en chanson de sa vie. C’est ainsi que s’enchaînent des titres sur l’indépendance, le féminisme, les tourments sentimentaux… Une variété qui tire parfois vers le r’n’b, qui confirme la chanteuse comme une des voix immanquables de sa génération.

Le morceau qu’on retient ? « Tempête ».