Le prolifique showrunner Ryan Murphy revient avec un projet court mais ambitieux où il retrace la vie tumultueuse du créateur de mode Roy Halston Frowick.

De la mode, du bling-bling et beaucoup de queerness : c'est un peu la recette de Ryan Murphy, d'ailleurs bien présentes dans sa prochaine mini-série alléchante pour Netflix. Après The Politician et Hollywood, le mégaproducteur hollywoodien inaugure pour la plateforme de streaming la série Halston.

Le show se focalisera sur la vie de Roy Halston Frowick, un créateur de mode des années 70, un peu tombé dans l'oubli. En guise d'amuse-bouche, Netflix a dévoilé une série de Polaroids sublimes, évident clin d'oeil à d'Andy Warhol.

 Frénésie sexuelle

En cinq épisodes seulement, Halston revisitera l'ascension et la chute du designer dans le New York de l'époque. Au programme: épaulettes, sexe et drogues à gogo. L'occasion parfaite pour le showrunner de s'attaquer à la mode trois ans après avoir produit The Assassination of Gianni Versace.

Styliste innovant devenu célèbre après avoir créé un chapeau pour Jackie Kennedy à l'occasion de l'investiture de son président de mari en 1961, Halston lancera sa première collection de prêt-à-porter en 1969. Sa créativité et son avidité l'amèneront à construire un véritable fashion empire avant de perdre le contrôle de sa marque mais aussi de son nom.

La série explorera également la relation tumultueuse entre le designer et l'amour de sa vie, Victor Hugo. Évidemment pas l'auteur des Misérables mais un étalagiste argentin qui partagea la vie de Halston, de façon intermittente, pendant 10 ans. Dans une rare interview accordée à Vogue, Ryan Murphy, en conversation avec le designer Tom Ford, revient notamment sur la frénésie sexuelle prêtée à Halston :

"Je pense qu'Halston utilisait la drogue et le sexe pour se libérer de la pression de la création, de la peur de voir les lumières de détourner de lui. On a pris soin de bien montrer cela. Beaucoup de personnes créatives s'épuisent dans le sexe, les drogues ou d'alcool ou sous la pression. Nous avons voulu montrer la façon dont cela faisait partie de son expérience créative.

Studio 54

Dans cette même interview, Ryan Murphy explique que la série se termine avec la mort de Halston qui décéda à 57 ans des suites de complications liées au sida. C'est l'occasion pour le couturier Tom Ford de se remémorer l'apparition du SIDA :

"J'ai connu l'une des premières personnes atteintes du SIDA en 1981- quand on appelait encore ça le "cancer gay". Mon mari et moi, Richard Buckley, nous sommes ensemble depuis 1986 - et nos premiers rendez-vous consistaient à visiter des amis à l'hôpital en train de mourir. C'était juste brutal. Il suffisait de s'asseoir dans une soirée, de regarder dans la pièce et si la lumière éclairait un ami d'une certaine manière, tu comprenais... La prochaine fois que tu le voyais, bien sûr, il avait une plaie sur son visage..."

Alors que la mini-série débarquera en intégralité sur Netflix à compter du 14 mai, le géant de la SVoD nous replonge dans les années 70 avec ces clichés promotionnels en recréant le fameux Studio 54 – le nightclub iconique de la Grosse Pomme des années disco.

Ami de Liza Minelli

Cela nous permet de jeter un coup d'œil au casting principal du projet, à commencer par Ewan McGregor dans la peau du fameux Halston et Krysta Rodriguez sous les traits de Liza Minelli, grande amie du designer. Le reste de la distribution est composé de David Pittu, Gian Franco Rodriguez, Rebecca Dayan et Rory Culkin. Une bande-annonce ne devrait pas tarder à tomber.

Crédit photo : Netflix