Voici les 8 séries queers qu'il faut voir (ou rattraper) cet automne

L’espace d’un instant, faites une croix sur les univers Marvel et DC. Aux antipodes des histoires un brin redondantes de ces deux mastodontes, The Boys réinvente à sa sauce la figure mythique du super-héros… avec une crudité et un sens du gore inattendus. Ici, les justiciers en justaucorps moulant ne sont pas aussi bienveillants qu’un Clark Kent. Pensée par Eric Kripke et inspirée du comics éponyme, la série se présente comme une critique piquante et très pop du capitalisme.

En saison 2, la guerrière Maeve écope d’une intrigue secondaire pertinente, épinglant la lesbophobie et le puritanisme à l’américaine. Quant aux autres, ils pourront toujours se rincer l’œil devant les biceps turgescents de Chace Crawford, ex-Nate de Gossip Girl.

Les deux saisons de The Boys sont disponibles sur Amazon Prime Video.

Pour son arrivée remarquée dans le monde des séries, Luca Guadagnino… fait du Luca Guadagnino. Des plans qui s’éternisent, des silences qui en disent long, des relations complexes qui donnent le vertige… Fidèle à ses origines, le réalisateur de Call Me by Your Name nous entraîne ici à Chioggia, dans une base militaire italienne située près du littoral. C’est là-bas que Fraser, ado instable, rencontre Caitlin, en pleine remise en question. Leur amitié naissante permettra à l’un d’explorer sa sexualité, à l’autre de mieux appréhender son identité de genre. Si l’idée d’un récit queer moderne et sensible ne vous séduit pas, dites-vous qu’il y a deux caméos de Timothée Chalamet et Armie Hammer à repérer dans We Are Who We Are. Vendu ?

We Are Who We Are est en diffusion sur HBO aux États-Unis et n’a pas de diffuseur français.

Pile à temps pour la période propice aux frissons de Halloween, le géant du streaming vient de dévoiler The Haunting of Bly Manor. Dans ce second volet de l’anthologie signée Mike Flanagan – totalement indépendant de Hill House, rassurez-vous –, direction le Royaume-Uni. C’est là-bas, dans la campagne reculée et pittoresque de l’Angleterre que siège le manoir flippant de Bly.

Ayant fui les États-Unis pour d’obscures raisons, la jeune Dani accepte un post de jeune fille au pair dans cette vaste demeure. Mais lorsque les deux gamins dont elle doit s’occuper commencent à agir étrangement, il est alors trop tard pour reculer. Plus qu’une histoire de fantômes, cette saison parle surtout d’amour. Et, en grande partie, d’amour lesbien. Une représentation trop rare dans le genre horrifique pour qu’on passe à côté.

The Haunting of Bly Manor est disponible sur Netflix.

En attendant le come-back de Euphoria dans nos vies, misons sur Grand Army pour nous nourrir d’intrigues adolescentes à la fois crues et modernes. Créée par la dramaturge Katie Cappiello, ce teen drama américain nous ouvre les portes d’un lycée de Brooklyn, à travers les vies entrelacées de cinq élèves que tout oppose. Parmi lesquels Sid, un sportif indo-américain dans le placard qui se retrouve confronté à son homosexualité et aux mensonges qu’il a répandu pour la dissimuler.

En seulement neuf épisodes, Grand Army brasse des sujets multiples, de la culture du viol au classisme en passant par le racisme institutionnalisé. Le tout avec une approche qui évoque la regrettée Angela, 15 ans, indubitablement l’une des meilleures séries de l’histoire. Et malgré sa photographie globalement sombre et anxiogène, la série s’autorise des lueurs d’espoir, choses dont on a bien besoin aujourd’hui.

Grand Army est disponible sur Netflix.

Après une absence bien trop pesante, la série la plus populaire et inclusive du PAF revient à l’antenne. Pour son ultime tour de piste, Dix pour cent met ses agents à rude épreuve. En plus de devoir encaisser le départ de Mathias et l’avenir incertain d’ASK, Andréa et ses collègues doivent gérer les nouveaux talents de cette saison 4. On croise pêle-mêle un Franck Dubosc déboussolé, une Mimi Mathy énervée mais aussi une Sigourney Weaver déterminée à anéantir des doubles standards sexistes.

Ces six derniers épisodes sont surtout l’occasion d’offrir un développement fin et sincère à Andréa et Colette, le couple homoparental de Dix pour cent – et le seul dans une série diffusée en prime-time en France.

Dix pour cent reprend du service dès le mercredi 21 octobre sur France 2.

Après nous avoir régalé·e·s avec Skam France, la plateforme France.tv Slash délivre enfin sa nouvelle production originale. Il s’agit donc de Derby Girl, une fiction cocréée par Nikola Lange et Charlotte Vecchiet. Tout commence avec Lola (jouée par Chloé Jouannet), une ex-enfant star du patinage artistique, rejetée par le métier après un fâcheux incident. Lassée de son quotidien morose et répétitif, Lola, désormais la vingtaine, s’essaie au roller derby. Une nouvelle passion est née et elle ne compte pas baisser les bras avant d’avoir emmener son équipe, les Cannibal Licornes, jusqu’à la victoire.

Et si elles s’appellent les Licornes, ce n’est pas pour rien. Derby Girl compte un personnage non-binaire ainsi qu’un personnage lesbien, aussi décapants l’un que l’autre. Car cette nouvelle série destinée aux jeunes adultes est d’une drôlerie désarmante, misant sur un sens de l’absurde maîtrisé et des répliques qui font mouche.

Derby Girl démarre ce vendredi 23 octobre sur France.tv Slash.

Forte de son succès sur TF1, Demain nous appartient élargit son univers avec un premier spin-off, davantage façonné pour un cœur de cible plus jeune. Dans Ici tout commence, Clément Remiens reprend son personnage de Maxime Delcourt. Le beau brun s’éloigne un peu des environs sétois pour élire domicile en Camargue. Son but ? Entrer dans la prestigieuse école de gastronomie de la région. Mais c’est sans compter sur les rivalités, les coups bas et autres peines de cœur qui vont venir secouer son quotidien.

Bien que son casting soit très hétéro dans l’ensemble, le nouveau feuilleton de la Une introduit Eliott, un jeune étudiant homosexuel et non-binaire incarné par Nicolas Anselmo. Un effort de représentation assez surprenant mais louable, surtout quand on prend conscience du large public que touche ce type de programme.

Ici tout commence débute sur TF1 à compter du 2 novembre prochain.

Cocréée par Brad Falchuk, Tim Minear et Ryan Murphy (oui, LE Ryan Murphy), 9-1-1 : Lone Star est le spin-off de 9-1-1 qui a fait un véritable carton sur M6 cette année. Dans la même trajectoire que la série mère, il raconte le quotidien tumultueux d’un groupe de pompiers, de policiers et d’ambulanciers à Austin, au Texas.

En plus de nous servir du grand spectacle avec des catastrophes plus invraisemblables les unes que les autres, Lone Star fait beaucoup en matière d’inclusion. La caserne du capitaine Strand comprend notamment une pompière musulmane voilée et son collègue noir et trans. Le public gay de la série peut quant à lui baver devant le couple formé par TK et Carlos, un pompier et un agent de police qu’on jurerait tout droit sortis d’un calendrier érotique.

9-1-1 : Lone Star commence le 5 novembre sur M6 en France, tandis qu’une deuxième saison est actuellement en préparation outre-Atlantique.