LGBTphobieUn presque homonyme d'Alexandre Benalla porte plainte après des injures homophobes

Par Youen Tanguy le 27/07/2018
Benalla

Alexandre Benallaoua, un Toulousain de 41 ans, quasi-homonyme de l'ex-conseiller de l'Elysée Alexandre Benalla, a reçu des centaines de messages d'injures, dont certains homophobes. Il a décidé de porter plainte.

Depuis quelques jours, il reçoit des centaines de messages d'injures. Problème : ils ne lui sont pas directement destinés. Alexandre Benallaoua vit « un calvaire » depuis jeudi 19 juillet, jour où a éclaté le scandale autour d'Alexandre Benalla, ancien conseiller de l'Elysée accusé de violences policières lors des manifestations du 1er mai.
Même lieu de naissance (Évreux dans l'Eure), port de la barbe : la confusion entre Alexandre Benalla et Alexandre Benallaoua est entretenue par l'algorithme de Facebook qui renvoie aussi vers le second quand on tape le nom du premier.

Caricatures homophobes et injures

Résultat : de nombreuses personnes ont confondu les deux hommes sur le réseau social et lui ont adressé des insultes, notamment homophobes comme « sale pédé » ou « on va t'enculer profond ». Outre les insultes, des internautes lui ont également adressé des caricatures homophobes et stéréotypées prêtant une relation à Emmanuel Macron et Alexandre Benalla. Des dessins dont nous nous faisions déjà l'écho dans un article publié lundi.
Il reçoit même parfois des messages approuvant les violences commises par Alexandre Benalla, a ajouté l'avocat, prévenant que « toute nouvelle injure ferait l'objet d'une nouvelle plainte, cette fois contre personne dénommée ».
Face à un tel déferlement de haine, Alexandre Benallaoua, par ailleurs sans emploi, a décidé de porter plainte via son avocat Me Arash Derambarsh. « J'ai déposé plainte auprès du Tribunal de grande instance de Paris pour 'injures publiques à caractère aggravant, en l'occurence l'homophobie' », confie-t-il à TÊTU. Si les faits sont reconnus, les auteurs de ces injures risquent jusqu'à un an de prison et 45.000 euros d'amende.

Mise en examen

Alexandre Benalla, licencié de son poste de conseiller à l’Élysée, a été mis en examen le 22 juillet pour « violences en réunion » après avoir été filmé en train de frapper et malmener des manifestants.
Il est également mis en examen pour « immixtion dans l'exercice d'une fonction publique », « port public et sans droit d'insignes réglementés », « recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection » et « recel de violation du secret professionnel ».
A LIRE AUSSI : Affaire Benalla : une polémique aux relents homophobes
Crédit photo : Taha Bouhafs/YouTube.