C'est moins connu que son action d'avocate, dans les procès d'Aix et de Bobigny, pour la pénalisation du viol et pour le droit à l'avortement, mais Gisèle Halimi a porté à l'Assemblée nationale la suppression du délit d'homosexualité. Aux côtés de Robert Badinter, comme députée, elle a défendu la loi du 4 août 1982 face à l'opposition farouche de la droite conservatrice. Retour sur ce pan de l'histoire gay que nous devons à la féministe disparue en 2020.
La mort de Gisèle Halimi, le 28 juillet 2020 à Paris, a endeuillé la cause des femmes mais aussi celle des minorités LGBT+. Si l'avocate de la pénalisation du viol et du droit à l'avortement est devenue une figure historique du féminisme, elle a aussi plaidé, comme parlementaire, pour les droits des homosexuels. Auteur du Rose et le noir, les homosexuels en France depuis 1968, l'historien Frédéric Martel, qui l'a connue personnellement, rappelle que la députée a porté à l'Assemblée nationale la loi du 4 août 1982 achevant la dépénalisation en France de l'homosexualité. À l'occasion, ce mercredi 8 mars 2023, de l'hommage national rendu aux Invalides par le président Macron à Gisèle Halimi, nous republions cet entretien datant du 29 juillet 2020....