[Article à retrouver dans le magazine en kiosques] Alors que les droits des femmes et des minorités reculent dans d’autres démocraties, leur constitutionnalisation en France devient nécessaire.
“En ce moment, on voit qu’il y a des régressions, l’histoire se remet à marcher dans le mauvais sens”, déplorait la Première ministre, Élisabeth Borne, en visite au siège du Planning familial quelques jours après la décision de la Cour suprême américaine, fin juin 2022, de remettre en cause le droit à l’avortement aux États-Unis. “Cette décision est un avertissement très sévère qui démontre que rien n’est jamais acquis sur les droits des femmes”, ajoutait-elle. Six mois plus tard, la balle est dans le camp du gouvernement. Ce 1er février, le Sénat a voté en faveur de son inscription dans la Constitution, après l'Assemblée nationale qui avait fait de même fin novembre. Reste à réunir les deux Chambres afin de proposer au vote un texte commun protégeant cette liberté....