Les services de renseignement de la Russie se vantent d'avoir arrêté un militant transgenre, qu'ils accusent de haute trahison, pendant que les députés russes ont renforcé leur texte de loi anti-trans.
La Russie s'enfonce encore un peu plus dans sa LGBTphobie d'État. Ce jeudi 13 juillet, les députés de la Douma (l'Assemblée nationale russe) ont renforcé leur projet de loi visant à interdire les transitions de genre. Dans la même journée le FSB, soit le service de renseignement intérieur du pays (ex-KGB), a annoncé l'arrestation d'un homme trans au motif de "haute trahison".
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Déjà approuvé en première lecture à la mi-juin, le texte de loi anti-trans est repassé devant les 225 députés de la Douma. En plus de l'interdiction des transitions de genre, les parlementaires ont ajouté une série de nouvelles mesures pour réduire encore les droits des personnes trans. Ces dernières ne pourront désormais plus adopter d'enfant, ni même en avoir la garde en cas de divorce. L'occasion d'affirmer une fois de plus, si besoin était, leur opposition aux droits des personnes LGBTQI+, perçus comme "une idéologie occidentale anti-familiale" selon les mots de Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma et co-auteur du projet de loi. Ce texte doit être examiné une troisième et dernière fois par les députés.
Le FSB dans la danse anti-trans
Dans le même temps, la répression contre les associations et militants LGBTQI+ s'est à nouveau abattue. Ce même jeudi, le FSB a en effet annoncé l'arrestation d'un "habitant de la région d'Oriol impliqué dans un crime de haute trahison pour avoir fourni une aide financière aux forces armées ukrainiennes". L'homme est présenté par le service de renseignement comme trans, militant LGBT et bénévole dans l'ONG OVD-Info, qui documente les répressions politiques en Russie.
Dans une vidéo de quarante secondes, largement relayée par les médias d'État, on voit un homme être plaqué contre un mur et menotté avant d'être mis dans un véhicule par deux militaires armés et cagoulés. Il est accusé d'être l'administrateur d'un vaste réseau de transferts de fonds au profit de l'armée ukrainienne, crime passible de la prison à perpétuité.
