De tous les commentateurs, cette 50ème édition du Super Bowl, fût une réussite artistique mais a également été l'occasion de faire souffler un vent de fraîcheur sur cet événement très codifié.
En effet, l'événement sportif le plus suivi outre-Atlantique, réunissant plus de 150 millions de téléspectateurs, et dont le budget avoisine les 10 millions dollars, fait généralement la part belle aux artistes reconnus pour leur sens du spectacle et aux mises en scènes démesurées. Cependant, cette édition fût avant tout l'occasion pour certains artistes de mettre en avant leur engagement à diverses causes.
Lady Gaga nous délivre une performance vocale impressionnante lorsqu'elle chante l'hymne national américain, qui signe le coup d'envoi du match. Le tout dans une sobriété toute relative, puisqu'elle est vêtue d'une combinaison intégrale rouge à paillette et de talons aux couleurs du drapeau américain, ce qui n'a pas manqué de faire gentiment jaser la toile.
Cette année, c'est le chanteur Chris Martin, du groupe Cold Play, qui assurait le show lors de la mi-temps avec de nombreux titres tels que "Viva la vida", "Paradise" ou "Adventure of a lifetime". Les téléspectateurs n'ont pas manqué de souligner l'hommage rendu aux droits LGBT puisque la mise scène aux couleurs explosives n'était pas sans rappeler le drapeau arc-en-ciel.
Ce fut ensuite le tour de Beyoncé d'investir la scène du Super Bowl et de chanter plusieurs titres dont le très engagé "Formation" dans lequel elle dénonce les bavures policières à l'encontre de la communauté afro-américaine. Sur scène, elle et ses danseurs arborent bérets et vêtements noirs, clin d’œil aux Black Panthers, mouvement politique afro-américain des années 60-70.