INFO TÊTU - Six personnes ont été victimes d'une violente agression homophobe dimanche 23 juin dans le XXe arrondissement de Paris. Un homme a été interpellé et placé en détention provisoire mercredi.
Les faits se sont déroulés dimanche 23 juin. Un groupe de six personnes, âgés de 24 à 30 ans, ont été violemment agressés alors qu'ils marchaient rue des Pyrénées, dans le XXe arrondissement de Paris.
"Ils ne comprennent toujours pas ce qu'il s'est passé, confie à TÊTU l'avocat de cinq des victimes présumées, Jean-Baptiste Boué-Diacquenod. Vers 20h, ils ont croisé le chemin d'un homme, avec sa femme et ses deux enfants, et il a vrillé d'un coup. Il a asséné à quatre d'entre eux des coups d'une violence inouïe au visage et aux côtes, si bien qu'une des victimes a terminé à l'hôpital avec une double fracture à la mâchoire".
Des coups et des insultes
L'agresseur présumé aurait également proféré des insultes à caractère homophobe aux six hommes comme "sale pédé". La scène aurait duré une quinzaine de minutes, jusqu'à ce que la police, prévenue par un témoin de la scène, intervienne et interpelle l'agresseur présumé.
Me Boué-Diacquenod précise que les cinq victimes qui ont porté plainte le soir-même - l'autre a été transférée immédiatement à l'hôpital - ont été très bien reçues au commissariat. "Le caractère homophobe a été retenu et le dépôt de plainte s'est bien déroulé."
"De la pure violence gratuite"
De son côté, l'agresseur présumé a "été déféré au parquet le 26 juin et présenté à un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire ouverte des chefs de 'violences commises en état d'ivresse et en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre des victimes ayant entraînés des ITT inférieures et supérieures à huit jours'", explique une source judiciaire à TÊTU.
"Il a été en placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet", ajoute cette même source.
Les six hommes vont bien, mais sont encore sous le choc, traumatisés pour certains. "C'est une agression totalement incompréhensible, explique leur avocat. De la pure violence gratuite." Et d'ajouter : "Le plus grave ce ne sont pas les violences physiques, mais la violence morale."
A LIRE AUSSI : En 2018, les actes LGBTphobes ont explosé
Selon le dernier rapport de SOS Homophobie, les actes LGBTphobes déclarés ont augmenté en 2018, avec une hausse de 66% des agressions physiques.
Article mis à jour le jeudi 27 juin 2019 à 18h42
Crédit photo : AFP.