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migrantsParis prépare des logements pour accueillir 18 réfugiés LGBTQI+

Par Nicolas Scheffer le 30/11/2022
Paris

INFO têtu· – Dix-huit places pour des exilés LGBTQI+ doivent être opérationnelles dans le courant de l'année 2024, à deux pas de la Seine et de la place de la Bastille.

C'est à deux pas de la Seine et à quelques centaines de mètres de la place de la Bastille que seront prochainement accueillis 18 demandeurs d'asile et réfugiés LGBTQI+. Ian Brossat, adjoint communiste en charge du logement à la mairie de Paris, annonce en effet à têtu· lancer la réhabilitation d'un garage en immeuble de 82 logements, dont une partie sera attribuée à des personnes persécutées dans leur pays d'origine en raison de leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.

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Prévues pour être opérationnelles dans le courant de l'année 2024, ces 18 places destinées aux exilés LGBTQI+ seront composées de studios et de chambres privatives dans des colocations de trois personnes. Pour l'acquisition de l'immeuble et sa réhabilitation, la Ville de Paris et l'État ont provisionné 7,7 millions d'euros. Quant au budget de fonctionnement, il est estimé à 150.000 euros par l'association Aurore, qui pilote le programme.

Accueil et accompagnement social

"Se reconstruire passe aussi par un hébergement, un lieu à soi", fait valoir Ian Brossat. C'est pourquoi cet hébergement – temporaire – sera accompagné d'un suivi social mis en œuvre par l'Ardhis, association pour la reconnaissance des réfugiés LGBTQI+, et l'association d'accompagnement et de réinsertion sociale Aurore. "Ce projet vise à protéger des personnes qui, du fait de leur orientation sexuelle, ont subi de si fortes discriminations dans leur pays d’origine qu’elles ont été contraintes à l’exil", précise l'élu communiste.

"Un accueil inconditionnel sera assuré pour répondre aux spécificités tant des raisons de l'exil que de la situation d'exclusion. Un accompagnement personnalisé permettra de soigner les traumatismes, restaurer l'identité et l'intégrité, soutenir la demande d'asile, et favoriser la vie et l'insertion sociale puis professionnelle", stipule le projet, intitulé Hom'Up. La durée de l'accueil dépendra des démarches d'asile, et un accompagnement vers un logement pérenne sera également mis en place, notamment en logement social. Le reste de l'immeuble abritera un espace de coworking et du logement social.

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Crédit photo : Nil Castellví sur Unsplash