Brigitte Macron avait assigné il y a un an deux femmes accusées d'avoir propagé sur internet des infos grotesques prétendant que la Première dame était une femme trans. Une autre procédure judiciaire reste en cours.
La folle rumeur était allée jusqu'à lui trouver un deadname basé sur son nom de naissance, "Jean-Michel Trogneux". Il y a un an, Brigitte Macron assignait en justice deux femmes ayant propagé sur internet de fausses infos nourries de transphobie, prétendant qu'elle était une femme trans. Mais le tribunal a déclaré nulle cette assignation délivrée pour atteinte au respect de la vie privée et au droit à l'image, rapporte ce mercredi 8 mars l'AFP, qui a pu consulter la décision. Motif invoqué de l'annulation : le tribunal estime que les faits dénoncés par la Première dame auraient dû être qualifiés de diffamation publique.
À lire aussi : Brigitte Macron porte plainte pour la rumeur transphobe à son sujet
Brigitte Macron, son frère, et les trois enfants de la Première dame avaient assigné le 15 février 2022 les deux femmes, l'une se présentant comme une "médium", l'autre comme une "journaliste indépendante". Ils demandaient au tribunal de les condamner à leur verser des dommages et intérêts pour avoir diffusé sur la chaîne YouTube de la "médium", le 10 décembre 2021, "une thèse parfaitement farfelue" selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé mais que son frère aurait pris cette identité après avoir changé de sexe… Cette intox absurde avait d'abord circulé à bas bruit, avant de connaître un écho plus important et d'être déclinée en graves accusations, de pédocriminalité, portées contre la Première dame.
Brigitte Macron au pénal pour diffamation
Les demandeurs s'estimaient victimes d'atteinte au droit au respect de la vie privée, l'entretien de quatre heures diffusé sur internet évoquant des interventions chirurgicales qu'aurait subies Brigitte Macron, prétendant qu'elle ne serait pas la mère de ses trois enfants, et donnant des informations personnelles sur son frère. L'assignation dénonçait également des atteintes au droit à l'image, diverses photographies des demandeurs, dont certaines "retouchées, agrandies, colorisées" ayant été diffusées lors de cet entretien.
Parallèlement à cette procédure au civil, Brigitte Macron a intenté une action distincte, au pénal, avec une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation publique, déposée le 31 janvier 2022. Cette procédure-là est toujours en cours.
À lire aussi : Aux transphobes qui s'acharnent : oui, l'autodétermination est un épanouissement !
Crédit photo : Emmanuel Dunand / AFP