buzzMaster troll : un syndicat étudiant allemand réclame… des glory holes à la fac

Par têtu· le 26/10/2023
Glory hole

À Augsbourg, dans le Land conservateur de Bavière, les jeunes queers veulent jouir en étudiant sur leur campus. Ils font la promotion d'une "activité relaxante" dans une vie universitaire "souvent stressante"

Prendre son pied à la fac, voilà un programme enthousiasmant. Dans le sud-est de l'Allemagne, la Convention étudiante de l'Université d'Augsbourg, en Bavière, propose dans cette optique l'installation dans la fac de trois glory holes, rapporte ce mercredi 25 octobre le site queer.de. "Un glory hole, font valoir dans leur plaidoyer les étudiants à l'origine de cette initiative coquine, contribuerait à la diversification sur le campus, car les perversités pourraient également être vécues à l'université. Le sexe peut aussi être une activité relaxante, qui peut être très utile dans la vie universitaire souvent stressante."

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Ces jeunes Allemands réclament donc de démocratiser les célèbres trous dédiés à la turlutte, traditionnellement relégués aux backrooms ou aux toilettes. Eux souhaitent en faire un espace zen et assumé, par l'édification "dans l'amphithéâtre en face de l'entrée, là où se trouvent actuellement les panneaux d'information", de cabines insonorisées, opaques et accessibles à tous, c'est-à-dire à hauteur réglable et équipées de poignées pour s'accrocher. Ces endroits devraient être équipés de gel lubrifiant, de préservatifs voire de genouillères (on ne vient pas là pour souffrir !), ainsi que de lingettes pour se faire la toilette une fois la petite affaire terminée.

"Critique de l’hétéronormativité"

De quoi créer une "atmosphère de travail plus positive sur le campus", poursuivent les étudiants arguant que "ce positionnement queer clair libérerait le potentiel d'une meilleure participation à la vie universitaire". Évidemment, nos confrères queers allemands qui relaient l'information n'ignorent pas la dimension satirique de cette initiative insolite. Une satire politique assumée par nos trolls queers, qui peut "se comprendre comme un espace critique à l’égard de l’hétéronormativité, puisque le kink doit être compris comme une pratique non hétéronormative".

Dans un Land dominé par le conservatisme catholique, le lobby réac n'a pas manqué de réagir. Le Cercle des étudiants chrétiens-démocrates a ainsi dénoncé une proposition "non seulement inappropriée, mais aussi hautement scandaleuse et inacceptable". Des glory holes à la fac constitueraient à leurs yeux une "grave violation des normes éthiques et morales". Ne dites rien à Christine Boutin…

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Crédit photo : Prometheus via Unsplash