Les 10 livres queer qui ont marqué l'année 2019

C’est l’histoire d’une passion simple, celle du narrateur, un écrivain trentenaire, pour Marin, un jeune garçon rencontré sur Instagram. Des fragments d’un discours amoureux déclamé par emojis, Snapchat et selfies. Une histoire de celles qui marquent à vie, au style classique et précis.

Cette fois c’est l’arroseur arrosé, Hervé Guibert est photographié par son ami Hans, celui qui l’a fait venir sur l’île d’Elbe. C’est sur cette île italienne que Guibert écrira beaucoup de ses oeuvres. Un beau livre à 58 euros qu’on peut commander au père Noël.

Prodige de la littérature québécoise, Kévin Lambert signe à 25 ans ce roman couronné à la rentrée du prix Sade. Querelle, jeune ouvrier, incarne tant la beauté que l’insoumission. Un colosse jouisseur inspiré de celui de Genet qui manie son sexe dans une usine en révolte. Hard aussi.

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Retour aux États-Unis pour le prix Goncourt 2007, précisément dans le Wisconsin. Ici Leroy donne la parole à Lorraine, la mère d’Adam, un ado turbulent qui sort de détention. Mais le problème est ailleurs : Adam est gay. Roman percutant dans la tête d’une mère dangereusement homophobe.

Ce roman courageux dépeint, pour la première la fois, la condition des homosexuels en Égypte qui risquent jusqu’à 17 ans de prison. Il prend racine avec l’affaire du Queen Boat en 2001 : 52 hommes étaient au Caire arrêtés pour « outrage aux bonnes moeurs ». La langue poétique sert un texte aussi fort qu’important.

Il avait paru pour la première fois en 1938 ; il est publié aujourd’hui non censuré… On y lit les aventures sexuelles du jeune écrivain conservateur, icône littéraire de la droite religieuse de tout un pan du XXe siècle, qui explorait en secret les pissotières parisiennes de l’époque. Hard.

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Réédition du roman-photo de l’auteur emblématique sur ses grands-tantes, Suzanne et Louise, paru en 1980. Deux femmes qui vivent dans leur hôtel particulier du XVe arrondissement de Paris et qui se plient aux demandes d’Hervé qui les photographie. Les commentaires manuscrits de l’écrivain-photographe sont reproduits tels quels. Hervé, on t’aime pour toujours.

Dernier volet du triptyque autofictionnel entamé avec « Arrête avec tes mensonges » et Un certain Paul Darrigrand. Ici, Philippe Besson raconte ses retrouvailles dix-huit ans après avec Paul, son amour de jeunesse quand il était étudiant. Attention aux coeurs trop sensibles.

Arnaud Cathrine a inventé, à partir de photos collectées par le collectif The Anonymous Project, celles d’Américains anonymes des années 50 à 80, la vie d’une famille de la classe moyenne américaine. Deux frères y grandissent et s’aiment. Andrew est gay, Ryan hétéro. Juste et délicat. 

Huit nouvelles sur les corps des femmes, sur la violence et le consentement. Des nouvelles queer, bi, lesbiennes, hétéros sans frontières ou sans genres, fantaisistes ou proches de la science-fiction… L’écrivaine américaine de 33 ans entre en littérature avec panache.