La saison 3 de "Sex Education" est sortie sur Netflix : cinq raisons queers de la regarder

Dans le sillage de sa déclaration d’amour publique en fin de saison 2, Adam poursuit son travail sur lui-même. Une remise en question qui le fait gagner en profondeur. C’est ainsi un nouvel Adam que l’on découvre au fil de ces nouveaux épisodes : plus à l’écoute, plus compréhensif, plus sociable. Son amitié naissante avec Rahim (joué par Sami Outalbali) – à qui il a pourtant « piqué » Eric – est par ailleurs l’un des aspects touchants de cette troisième saison.

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Bien que reléguées davantage au second plan cette saison, Ola et Lily continuent d’être le tandem lesbien attendrissant de Sex Education. À travers elles, la série souligne l’importance de la communication dans un couple et la nécessité de parfois faire des compromis pour que la relation ne se grippe pas. En prime, les deux ont tout de même droit à des intrigues individuelles qui leur confèrent davantage de complexité. Un combo gagnant.

Dans cette troisième saison sans doute la plus queer depuis son lancement, la série accueille le personnage non-binaire de Cal, qu’incarne l’interprète non-binaire Dua Saleh. Une énième preuve de pédagogie de Sex Education, qui montre au passage un personnage utiliser un binder, soit ce sous-vêtement compressif destiné à aplatir la poitrine. Du jamais-vu dans une série mainstream.

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Si Adam jouit – dans tous les sens du terme – d’une belle évolution en saison 3, son bien-aimé Eric n’est pas en reste. Cette année, le fidèle acolyte d’Otis est lui aussi en pleine remise en question. Un voyage salvateur au Nigeria l’aidera notamment à y voir plus clair. De passage à Lagos pour le mariage d’une membre de sa famille, il trouve le moyen de découvrir la scène queer underground du pays au cours d’une séquence magistrale et inspirante. Une intrigue forte qui nous rappelle que la communauté LGBTQI+ est partout même si elle n’est pas visible.

Les adultes ne sont pas absents de cette saison, avec une place généreuse accordée à Jean Milburn (Gillian Anderson) mais aussi à Mme Groff (la mère d’Adam), qui redécouvre son indépendance et sa sexualité. Cependant, c’est bien M. Groff, le rigide ex-dirlo du lycée de Moordale, qui hérite de la meilleure évolution. En se décidant à aller en thérapie, il revisite ses traumatismes passés pour mieux confronter ceux qu’il a infligés à sa famille. Un joli début de déconstruction des injonctions pernicieuses et de la masculinité toxique qui ont empoisonné son quotidien – et qui font encore beaucoup de ravages dans la vie réelle.