PMAAgnès Thill a raté le vote de l'article ouvrant la PMA à toutes les femmes

Par Antoine Patinet le 27/09/2019
Agnès Thill

L'anti-PMA pour toutes Agnès Thill est arrivée trop tard pour le vote de l'article I du projet de loi bioéthique. Dommage.

Cette image restera gravée à jamais dans nos mémoires. La passionaria anti-PMA pour toutes, Agnès Thill, a raté de peu le vote l'article I du projet de loi relatif à la bioéthique ouvrant la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Et le mieux, c'est que ce fail monumental a été immortalisé en vidéo. On voit Agnès Thill courir pour tenter de regagner son siège pour appuyer sur le bouton de vote, mais il est déjà trop tard. Des applaudissements retentissent dans l'hémicycle, l'article I vient d'être adopté.

En réponse à ce tweet, Agnès Thill a toutefois voulu clarifier la situation. Elle a fait savoir à l'Assemblée qu'elle avait voulu voter contre, et ceci figure désormais dans l'analyse du scrutin de l'Assemblée Nationale.

Une opposition assumée

Il n'empêche. Depuis plusieurs mois, l'opposition d'Agnès Thill à la PMA et les multiples sorties médiatiques borderline de cette dernière lui avaient valu d'être exclue d'En Marche. Mais même après son exclusion, ses prises de parole à l'Assemblée nationale suscitaient l'exaspération de ses anciens collègues, comme en atteste la réaction mythique du député de l'Essonne Pierre-Alain Raphan pendant l'étude des amendements en commission. 

Agnès Thill avait déjà suscité la colère de ses collègues de LaRem après plusieurs dérapages. La députée avait notamment donné une interview au magazine très conservateur L’incorrect où elle estimait que la loi bioéthique, prévoyant l’ouverture de la PMA à toutes les femmes « restera dans l’histoire comme celle qui aura évincé les pères de la naissance et de l’éducation des enfants. C’est trop grave ». Pendant les discussions autour de l'article I, elle est naturellement restée fidèle à ses convictions.

Sur Twitter, après le vote de l'article I (qu'elle a raté, si vous aviez oublié), elle a fait part de sa colère contre les gens "fiers de se moquer des inégalités entre les enfants, d'exclure, de priver, et d'inventer qui est mère". 

Allez, sans rancune, Agnès.