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réseaux sociaux"Nous détectons 95% des contenus haineux avant même qu'ils ne soient publiés", assure Facebook

Par Nicolas Scheffer le 27/01/2021
Facebook

Depuis le début de l'épidémie, la haine en ligne a explosé sur les réseaux sociaux. Dans certains pays, des dirigeants notamment utilisent les plateformes comme porte-voix pour leur discours LGBTphobe. Facebook peut-il être un safe space ? Son directeur marketing, Antoine-Benjamin Lequertier a répondu aux questions de TÊTU.

Pendant le confinement, les réseaux sociaux ont connu une explosion d'utilisation. Avec elle, une hausse sans précédent de la haine en ligne. Selon Urgence homophobie, la haine en ligne a bondi de 43% pendant le premier confinement.

Premières visées, les personnes LGBT+ appellent à une meilleure modération des contenus. Les plateformes, elles, doivent jouer les équilibristes entre protection des personnes et censure. La plateforme assure être une safe space, alors que les discours de dirigeants LGBTphobes pullulent. Interview.

Twitter, comme Facebook a pu l'être, est aujourd'hui critiqué pour avoir supprimé des tweets de militants LGBT+ qui contiennent le mot "pédé". Comment réagissez-vous à cela ?

Nous avons déjà été confronté à la problématique des "injures" publiées et nous avons travaillé avec les associations pour y répondre. Il faut prendre le sujet extrêmement au sérieux et investir de l'argent. Nous avons pu mettre en place une intelligence artificielle qui prend en compte le contexte de la publication. À partir du moment où une "injure" est postée pour dénoncer des comportements homophobes, notre intelligence artificielle est capable de le repérer....