musiqueL'icône gay italienne Raffaella Carrà est morte

Par Florian Ques le 06/07/2021
raffaella carrà

Raffaella Carrà est décédée ce lundi 5 juillet, à Rome, à l'âge de 78 ans. Réputée pour sa discographie dansante et pour sa longue carrière à la télévision publique italienne, la star s'était également consolidée un statut d'icône gay.

L'Italie est en deuil. Comme le rapporte Le Monde, Raffaella Carrà nous a quitté·e·s ce lundi 5 juillet, à Rome. Elle était âgée de 78 ans. Son tragique décès a été confirmé par son ex-compagnon Sergio Lapino à l'agence de presse ANSA. Elle laisse derrière elle une belle carrière, aussi bien dans la musique que sur la petite lucarne. "Avec la disparition de Raffaella Carrà s'en va la grande dame de la télévision italienne, s'est exprimé Dario Franceschini, ministre italien de la Culture. Une femme de grand talent, passionnée et humaine qui nous a accompagnés toute notre vie". Mais c'est aussi une icône gay qui s'en est allée !

Bien connue par une génération d'hommes gays, Raffaella Carrà a très souvent été considérée comme une icône pour leur communauté, aussi bien de par ses chansons que par son image de femme libérée. Ses morceaux furent maintes fois utilisés lors d'événements LGBTQI+ comme des Marches des fiertés et autres soirées festives, notamment en Italie et en Espagne où elle était aussi particulièrement populaire. À tel point qu'elle fut distinguée comme "icône gay internationale" à la World Pride de Madrid en 2017.

Née dans la ville de Bologne en 1943, Raffaella Carrà aura marqué l'histoire de la RAI, à savoir la première chaîne de télévision du pays. Ses prestations musicales comme ses prises de parole lui auront permis de se façonner un statut de personnalité incontournable en Italie. Parmi ses hits les plus emblématiques, on retiendra notamment "Tuca Tuca" ou bien "A far l’amore comincia tu". Ce dernier titre a par ailleurs été employé, dans des versions alternatives ou remixées, pour les bandes-sons de films notoires comme Gouttes d'eau sur pierres brûlantes de François Ozon ou encore La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino.

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