Même s'il revendique sa toxicité amoureuse dans les épisodes quotidiens de La Villa, sur TFX, Geronimo a su conquérir nos cœurs. Rencontre avec ce jeune séducteur bisexuel au sourire ravageur et au calme olympien.
Geronimo a 22 ans, des milliers d'abonnés TikTok, mais surtout toutes ses dents… blanches et alignées, que le candidat de télé-réalité n'hésite pas à exhiber sur TFX quotidiennement dans La Villa (anciennement identifié La Villa des cœurs brisés), où il s'est envolé avec treize inconnu·es afin de trouver l'amour et, surtout, travailler sur son côté "toxique".
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Depuis 2015, l'émission de télé-réalité réunit des célibataires sous un même toit, lesquels ont plusieurs objectifs : partir en date afin de nouer des rapprochements, et travailler sur une problématique amoureuse avec l'aide de Lucie, la "love coach" du programme qui se situe quelque part entre une psy et une mentor. "Ce qui m'a motivé, c'est que c'était vraiment centré sur le sentimental, ce n'était pas une émission trash, explique Geronimo. En plus, en assumant ma bisexualité, je voulais faire passer un message de tolérance et d'acceptation. C'était l'occasion parfaite."
Natif de Trinité-et-Tobago, dans les Caraïbes, le jeune homme est arrivé en France à l'âge de 9 ans, après avoir vécu plusieurs années en Martinique, où il a appris le français. Il passe ensuite l'intégralité de son adolescence à Marseille avant de déménager à Paris, où il entreprend des études de communication et travaille en parallèle comme mannequin. Quant à sa sexualité, elle a toujours relevé de l'évidence : "Je pense que j'ai toujours su que j'aimais aussi les garçons. Au début du collège, c'est devenu plus compliqué car j'ai commencé à sentir une différence par rapport à ce que la société imposait. J'étais un peu plus efféminé, donc j'étais parfois un peu moqué... Mais ce n'est jamais allé trop loin. En tout cas, ça m'a forgé, et maintenant je me fiche des jugements."
Geronimo est également très proche de sa mère, sur laquelle il a pu compter durant toutes ces années. "Dans le fond, comme beaucoup de mamans, elle aimerait sans doute bien que je finisse avec une femme et un enfant, confie-t-il. Mais ce n'est pas un problème. D'ailleurs, elle m'a toujours soutenu." Y compris lorsqu'il lui a confié vouloir faire de la télé-réalité. Un temps sceptique, elle finit là encore par prendre son parti : "Elle m'a dit 'mon fils, tu n'as rien à perdre, je sais que tu es quelqu'un qui n'a pas honte et qui ne veut pas se cacher, alors fais-le pour que tu ne le regrettes pas'."
Heureux dans le jeu, toxique en amour
Mais si Geronimo est présent dans cette huitième saison de La Villa, c'est avant tout pour travailler sa "toxicité en amour". Sa bisexualité n'est qu'un détail, par ailleurs très bien accueilli par ses camarades d'aventure, qui n'ont pas semblé déstabilisé par cette information. "Sans mentir, j'avais quelques appréhensions avant d'intégrer l'émission, raconte le candidat. J'avais peur d'être mis à l'écart, mais j'ai vite réalisé que tout le monde était bienveillant."
D'ailleurs, bien qu'il ait grandi avec des télé-crochets comme Secret Story ou encore les incontournables Anges de la télé-réalité, le jeune étudiant se réjouit de voir que la culture du clash est en train de s'estomper. Dans La Villa, en dépit de quelques prises de bec, les candidats s'avèrent respectueux. "Et heureusement ! se réjouit Geronimo. On est en 2023. On a connu les émissions où on mettait les gens plus bas que terre pour faire le buzz. Là, on n'est plus sur la même lancée du tout et ça doit bien se ressentir."
Difficile en tout cas de lui extirper quelques informations concernant la suite de l'aventure. "Un premier date très fructueux va bientôt arriver, se contente-t-il de lâcher. Ce n'est qu'une question de temps..." En revanche, on en sait un peu plus sur les cases à cocher pour le séduire : "Je cherche les mêmes valeurs chez un homme et chez une femme. Le respect avant tout, l'honnêteté, la loyauté... Il faut aussi avoir faim de la vie, avoir des ambitions et des projets." Quid de critères physiques ? "Il ne faut pas être trop petit, parce que je mesure quand même 1m95, dit-il en riant. Et j'aime bien le métissage, mais un beau sourire, c'est le must. Et c'est la personnalité qui fera le reste."
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Crédit photo : Fanch Drougart / TFX