On débriefe le troisième épisode de la saison 2 de Drag Race France, sur france.tv et France 2. Cette semaine, les queens s'attaquent à l'exercice de la comédie musicale pour le tout premier "Rusical" de l'émission. Un mauvais choix de casting risque de renvoyer une queen à la maison…
Inédit ! Jusqu'ici, les candidates de la deuxième saison de Drag Race France affrontaient des épreuves similaires à la précédente. Changement de programme cette semaine. Après un Mini Challenge à la Fort Boyard complètement barré – qui implique Sara Forever plongeant les mains dans ce qui semble être de la pâte à prout –, les sept queens restantes apprennent qu'elles vont devoir présenter le tout premier "Rusical" (Rupaul + musical) de la version française de la franchise. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un lip-sync version comédie musicale.
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Le Bossu de Notre-Drag
En directrice de casting, statut dont elle a hérité en remportant le Mini Challenge – en plus d'une doudoune à manches courtes orange fluo, le rêve –, Keiona répartit les rôles, au grand dam de Ginger Bitch qui n'est d'emblée pas convaincue par le personnage qui lui échoit. La pièce du jour : Le Bossu de Notre-Drag, soit l'histoire de Quasimollo, un jeune garçon efféminé rejeté par son père et qui va retrouver le goût de la vie grâce à l'art du drag. Sur fond des chansons qui rendent hommage aux comédies musicales cultes, comme Les Dix Commandements, nos reines se donnent à fond. À tel point qu'il devient difficile de les départager : le niveau est haut, très haut.
Au rayon des performances impeccables : Moon, qui malgré sa crainte de devoir se réapproprier les codes du masculin qu'elle a longtemps fuis, est absolument géniale sous les traits du paternel désapprobateur. Quant à Sara Forever, elle continue de faire bon usage de son grain de folie en incarnant une gargouille aux airs de marraine la bonne fée. Mais l'évidence de ce challenge demeure Keiona qui, dans le rôle principal du "Rusical", révèle une facette bien plus excentrique et libérée de sa personnalité. Et réussit, en prime, à se rendre moche.
C'est la fin, le tout dernier matin…
Non sans difficultés, Nicky Doll et ses juges parviennent à placer deux queens en bas du classement : Punani, qui a tout de même proposé un défilé superbe avec une tenue XXL et un énorme cintre dans sa perruque, et Ginger Bitch, qui n'a pas manqué de faire sentir à ses sœurs que son personnage dans la comédie "musidrag" était à ses yeux un sabotage. Le lip-sync final s'effectue sur "Le Dernier Jour du disco" de Juliette Armanet, présente dans le jury de l'épisode aux côtés de la DJ lesbienne Barbara Butch. Les reines en danger donnent tout... mais la doyenne de la saison perd vite pied et se retrouve à emprunter le chemin de la sortie. L'étau se resserre.
Les mots de Ginger Bitch à têtu· : "Pendant cette aventure, j'aurais aimé être moins dans le stress et davantage dans le moment présent. J'étais trop dans la réflexion. Tous les gens qui me connaissent m'ont demandé pourquoi j'avais ce visage fermé alors qu'on est habitué à me voir tout le temps avec le smile. Je ne me suis pas sentie légitime d'être là et ça se ressentait. Quant au "Rusical", mon regret est de ne pas m'être assez imposée pour refuser le rôle que j'ai eu. Je shade mais je suis toujours la reine de la gentillesse. Et dans ce genre de compétition, il faut d'abord penser à soi."
Le moment légendaire de l'épisode : Quand Daphné Burki félicite Keiona pour sa performance, et souligne l'importance du propos du "Rusical" en évoquant ainsi le suicide du petit Lucas.
La citation légendaire de l'épisode : "Ça fait quoi d'être chaque semaine dans le top et de jamais gagner ?", par Mami Watta qui rappelle en début d'épisode à Keiona qu'elle est toujours très proche du soleil. Mais une heure après, c'est bon, la reine du voguing décroche enfin sa première victoire.
Notre queen gagnante (pour l'instant) : Keiona. "J'aime trop gagner", déclare-t-elle en début d'épisode après avoir remporté le Mini Challenge. Il y a de grandes chances qu'elle y arrive !
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Crédit photo : France.tv Slash
