Ce manga gay d'Okura est doux et bienveillant. Le premier tome devrait convaincre les amateurs de feel good.
C'est un manga gay qui adopte un point de vue original : celui de la mère. Je crois que mon fils est gay, aux dessin ronds et simples, respire l’apaisement. Si vous avez besoin d’une lecture mignonne et feel good, donc, foncez : il est disponible depuis le 27 mai aux éditions Akata. Une lecture qui devrait ravir les grands enfants et jeunes adolescents, et pourquoi pas aider certains parents.
Un magna de bons sentiments
Le manga déborde de bons sentiments et de bienveillance. Parfois jusqu’à l’écoeurement, si vous êtes un poil cynique. Il met en scène le quotidien de Tomoko Aoyama, mère au foyer. Pour faire simple : il s’agit de la mère dont on a tous rêvé. À l’écoute, tendre et tolérante, elle est prête à tout pour que son fils soit épanoui. En outre, elle est aussi plutôt perspicace puisqu’elle a deviné que son fils était gay.
Alors oui, c’est une femme observatrice, qui a le sens du détail et tire des conjectures à partir des souvenirs de l’enfance de son fils. Seulement, on ne peut pas dire que le fils en question, Hiroki, soit particulièrement subtil. À de nombreuses reprises, il se trahit sur ses véritables inclinations, en mentionnant son futur petit ami par exemple, ou en parlant de son “type” de garçons. Puis il revient sur ses paroles, paniqué, prétextant un lapsus grossier. Deux réactions possibles : être touché par l'innocence du personnage, ou avoir l’impression d’être pris pour une buse. Encore une fois, tout dépend de la sensibilité.
Des personnages attachants
Une chose est sûre, cette famille aimante fait rêver. Que ce soit la mère, madame parfaite, le petit frère discret mais protecteur ou le père maladroit mais volontaire. Ce lien familial est prépondérant dans l'intrigue. Il prend tout son sens quand on sait que l'auteur, lui-même gay, a fait son coming out à sa mère à la suite de la publication de ce tome.
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Les petits moments gênants du quotidien, lorsque l’on se retrouve malencontreusement trahi par une phrase anodine, un regard, un geste… L’oeuvre retranscrit ces fragments de vie, reconstitue la fresque de nos premiers émois et de nos premières révélations. Le personnage d’Hiroki évolue et l’observer de loin n’empêche pas l'empathie. Bien au contraire, nombreux seront ceux qui auront envie de le rassurer. De lui dire “tu verras, ça ira”, comme on aimerait parfois le dire à la version plus jeune de nous-même. Il faudra attendre le 19 août pour connaître la suite.
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Crédit photo : éditions Akata via Instagram