politiqueMarche des fiertés : les macronistes auront un char à la Pride de Paris

Par Nicolas Scheffer le 23/06/2022

L'association LGBTQI+ d'En Marche (aujourd'hui Renaissance) aura un char à ses couleurs, avec le groupe Renew au Parlement européen, à la Marche des fiertés parisienne ce samedi 25 juin.

Pas sûr, en cette période post-électorale agitée, que ce soit le char le plus applaudi. Ce samedi 25 juin à la Pride de Paris/Île-de-France, les élus soutenant Emmanuel Macron auront leur char dans le cortège. Une initiative des Progressistes LGBT+, association d'élus défendant nos sujets au sein de la macronie, et Centr'égaux, association des centristes et démocrates LGBT, à laquelle s'est jointe le groupe Renew, où siègent les parlementaires européens macronistes.

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"Notre présence à la Pride n'a pas vocation à faire la promotion des élus mais de récompenser le travail accompli par nos adhérents pour sensibiliser le camp macroniste aux sujets LGBTQI+", plaide auprès de têtu· Hervé Gastaud, le président des Progressistes LGBT+. Faisant valoir : "Nous avons démontré que nous arrivons à sensibiliser le camp macroniste autour des sujets LGBTQI+. Nous militons pour que la Dilcrah [délégation interministérielle en charge de lutter contre les LGBTphobies, ndlr] apporte des moyens financiers aux associations. D'ailleurs, avec huit ministres ouvertement homosexuel·les, le gouvernement ne manque pas de visibilité", reprend le président des Progressistes LGBT+.

"Il s'agit de rappeler l'importance du combat européen pour les personnes LGBTQI+ avec une situation particulièrement différente entre les pays de l'Union", complète l'eurodéputé Pierre Karleskind, se félicitant en particulier d'avoir fait reculer, en utilisant le levier budgétaire, certaines régions polonaises sur le dossier des zones "anti-LGBT".

Le bilan LGBTQI+ au finish de Macron

Fort d'un bilan au finish sur les dossiers LGBTQI+ au terme de son premier quinquennat, Emmanuel Macron n'a pas montré une volonté farouche de faire avancer nos sujets après 2022. Après un rendez-vous manqué avec têtu· au cours de sa seconde campagne présidentielle, il nous avait finalement adressé des réponses argumentées au questionnaire que nous avions envoyé à tous les candidats.

Dans ses réponses à têtu·, le président-candidat s'engageait à nommer un ambassadeur aux questions LGBTQI+, à encourager les associations de sensibilisation aux LGBTphobie à l'école, à faire une évaluation de la PMA pour toutes, ou encore à "l’extension du délit d’outrage sexiste ou sexuel aux outrages envers les personnes trans". "J’encouragerai les artistes, les sportifs, mais aussi tous les responsables politiques, économiques et associatifs LGBT+ au niveau national comme local à s’engager comme rôles modèles", ajoutait Emmanuel Macron.

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Un programme éloigné des revendications de l'Inter-LGBT+ organisatrice de la Pride que, par ailleurs, les Progressistes n'ont pas signé. "Alors que l’Inter-LGBT a développé une plateforme 'Agir Pour' visant à faire 100 propositions concrètes aux candidat·es, un silence méprisant nous a été opposé", rappelle celui-ci. La Marche des fiertés sera l'occasion de le rappeler !

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Crédit photo : Elodie Hervé pour têtu·