[Aloïse Sauvage est en couverture du magazine têtu· de l'été, à retrouver chez votre marchand de journaux] Elle chantait l’amour lesbien, elle célèbre maintenant le sexe saphique. Dans son nouvel album, Sauvage, Aloïse Sauvage n’y va pas de main morte pour affirmer ses désirs de femme(s).
Photographie Aurélie Chantelly
Stylisme Liam Derouiche
En 2019, Aloïse Sauvage balbutiait ses amours lesbiennes dans sa première chanson, “Jimy”. Son nouvel album, Sauvage, sorti cette année, se présente finalement comme un “deuxième premier album”, une renaissance. Le précédent, Dévorantes, embrassait son identité lesbienne, parlait d’amour, de ruptures, de caresses, et plantait la graine qui fait de Sauvage un arbre saphique aux fruits bien juteux. Peter Pan queer, Aloïse chante pour les enfants perdus de sa communauté, qui se reconnaîtront dans “Unique”. Désormais bien implantée dans son ter‑ter lesbien, elle se donne corps et âme (accessoirement) à son public. Flambeau militant s’épanouissant dans la nuit queer, responsable d’innombrables feux de brousse avec “Joli Danger”, Aloïse Sauvage est définitivement un “être charnel”, qui ne se prive pas de crier au monde le désir lesbien....