[Article à retrouver dans le magazine têtu· de l'été, en kiosque ou sur abonnement] Dix ans après avoir été élue ville la plus LGBT-friendly de France, et accueilli le premier mariage légal d'un couple homosexuel, Montpellier a connu une période de doutes et de fermetures de lieux, mais la communauté, rajeunie et transformée, a tenu le cap.
Sur la place du Marché-aux-Fleurs, dans le centre historique de Montpellier, les membres de Rando’s Midi sont attablés au café Au Loup pour leur rendez-vous hebdomadaire – à l’intérieur, car le sud s’est réveillé sous la pluie en ce jeudi matin. Fondé en 1988, le club de randonnées LGBTQI+ a été témoin des évolutions de la ville qui, en 2012, a été primée par les lecteurs de têtu· pour son ambiance, ses associations, sa sécurité et ses commerces accueillants. Selon eux, Montpellier était alors la ville la plus friendly de France.
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“La Pride de Montpellier a toujours été très populaire, pointe Bernard, 69 ans, qui s’est installé dans la préfecture de l’Hérault après qu’un ami lui a vanté la bonne réputation LGBTQI+ de la ville. Le premier mariage entre deux hommes a été célébré ici le 29 mai 2013, il y a tout juste dix ans. On venait de toute la France pour profiter de son atmosphère friendly. Le spot, à l’époque, c’était le Café de la mer. Un Parisien gay de passage y allait forcément.” Ce qui ne semble malheureusement plus être le cas depuis un changement de propriétaire....