préventionVIH/sida, capote, PrEP… Prendre soin de sa santé sexuelle, c'est sexy !

Par Contenu partenaire le 09/10/2023
Fred Bladou, militant de Aides

Au début de sa vie sexuelle, on se pose bien de questions sur la prévention des IST et du VIH. Fred Bladou, militant de l'association Aides, vous répond en vidéo, en partenariat avec Sexosafe.

Êtes-vous au clair sur votre santé sexuelle ? Au début, on peut être un peu perdu, côté prévention. Où trouver des préservatifs gratuits ? Quelle est la différence entre VIH et sida ? Si je suis séropositif, est-ce que je vais contaminer mon partenaire ? À qui s'adresse la PrEP ? Pour répondre à toutes ces questions, têtu· et Sexosafe ont interrogé Fred Bladou, militant de l'association Aides.

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VIH : indétectable = intransmissible

"Le sida n'est pas derrière nous, ce n'est pas terminé. Les autres infections sexuellement transmissibles ne sont pas terminées", explique Fred Bladou, séropositif depuis 1995. Sous traitement antirétroviral, sa charge virale est indétectable et donc intransmissible : cela signifie qu'il ne transmet pas le virus responsable du sida. Un progrès énorme qui n'est pas encore assez connu. "On peut être séropositif au VIH et aller très très bien (...). Vous pouvez être infectés mais vous avez aujourd'hui des moyens efficaces de pouvoir vous protéger."

"Vraiment, c'est pas sexy du tout de ne pas vouloir se protéger ou de ne pas vouloir parler de prévention, insiste le militant de Aides. Donc si [ton partenaire] ne veut vraiment pas en parler, s'il est complètement réfractaire, il faut peut-être se poser la question de s'il est vraiment en confiance avec son statut sérologique, ses pratiques, est-ce que lui il n'a pas une vieille peur, un vieux trauma qui est liée à une contamination (...) Il peut y avoir plein de choses. En tout cas, dans le doute, il n'est plus sexy, et puis je suis sûr que vous allez en trouver un autre, quelques semaines après et qui se protègera."

PrEP et capote

Suis-je protégé si mon partenaire prend la PrEP ? Cela reste encore une question confiance, souligne Fred. Et si je n'arrive pas à bander avec une capote ? "Dans ces cas-là, c'est le moment d'aller voir un médecin, un CeGIDD [centre de consultations et de dépistage], d'aller voir quelqu'un, une asso, et qu'on vous parle de la PrEP, ce traitement préventif, ce cachet que vous pouvez prendre à la demande ou en continu, enfin comme vous le voulez (...) et qui est extrêmement efficace et qui vous permet potentiellement de lâcher le préservatif", développe le spécialiste de la prévention.

Il rappelle, on ne le sait pas forcément, que le préservatif est désormais gratuit pour les jeunes de moins de 26 ans. On les trouve en pharmacie, chez les assos de lutte contre le sida, ou encore les assos communautaires LGBTQI+. Par ailleurs, peu de gens connaissent son existence : le traitement post-exposition (TPE). Vous avez un rapport non protégé : "Pas de panique, vous filez aux urgences, vous expliquez que vous avez pris un risque, et que vous avez été en contact potentiellement avec le virus du sida, avec le VIH, et on va vous donner immédiatement un traitement qu'on appelle le TPE que vous allez prendre chaque jour pendant un mois et ça marche très très bien. Vous évitez les contaminations, la seule chose c'est qu'il ne faut pas attendre trois semaines avant d'aller à l'hôpital chercher le TPE, il faut faire dans les heures qui suivent la prise de risque", conclut Fred Bladou.

Ressources d'info et prévention :

> Où trouver un centre de dépistage près de chez moi ?

> Est-ce que la PrEP est pour moi ?

> Que faire après une exposition au VIH ?

> VIH et sida, quelles différences ?

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