Ce mercredi 29 novembre sort au cinéma Édouard Louis, ou la transformation, documentaire dans lequel François Caillat retourne avec l'écrivain gay Édouard Louis dans la ville où il a fait son lycée, Amiens.
"Il fallait faire semblant d’être quelqu’un pour le devenir à un moment donné." Dans Édouard Louis, ou la transformation, documentaire dont les téléspectateurs de France 3 Hauts-de-France ont pu voir une première version en 2022, l’écrivain qu’on ne présente plus revient, devant la caméra de François Caillat, à Amiens sur ses années d’adolescence.
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Retour à Amiens
L’arrivée au lycée de la grande ville (en internat), pour le garçon efféminé issu d’un milieu populaire, "c’était le moment de la honte, la honte sociale". Devenu grand et aujourd’hui reconnu, celui qui a laissé dans sa Picardie natale le nom –Eddy Bellegueule – qui l’a vu naître deux fois, puisqu’il en a fait le titre de son premier roman qui l’a rendu célèbre, retourne donc sur les terres où il a commencé à trahir sa classe et où maintenant, dit-il, "j’ai honte d’avoir eu honte". "Amiens, c'est le lieu où il a fallu tout réinterroger, tout repenser dans mon rapport à moi-même et dans mon rapport aux autres", se souvient-il.
Amiens donc ou le début de la transformation du disciple de Didier Eribon, l’auteur de Retour à Reims, dont Édouard Louis reprend les thèmes dans des confessions qui trouveront des échos chez les transfuges de classe. Les jeunes queers y trouveront quant à eux une clef de son parcours, assez universelle dans la commu : "L’homosexualité, ça a été une force de dissension par rapport au monde qui m'entourait dans mon enfance, une manière de me réinterroger sur le monde". Et d’en sortir.
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Crédit photo : Outplay
