Pour Noël, 10 livres des Mots à la Bouche à mettre sous le sapin

Recueil de nouvelles de l’auteure (américaine, originaire d’Haïti) du best-seller Bad Feminist (Points, aussi en vente sur le site). Des textes qui racontent l’identité de femme, de lesbienne, d’Haïtienne… Chaudement recommandé par la librairie.

Grand prix de littérature policière en 2019, le romancier français nous transporte dans l’Utah de 1954. Un jour, le shérif Nick Corey observe un avion de chasse atterrir sans pilote. Le FBI et l’armée sont appelés. Corey voit dans le même temps réapparaitre celui qui a tué ses parents… et tombe amoureux d’un enquêteur. Un polar « gay, explicite, et super bien écrit », assurent les quatre libraires des Mots à la bouche : Florian Wanstok, Eva Sinanian, Kamel Gasmi et Jimmy Robert.

Immense roman du plus grand écrivain japonais, roman de la découverte du désir homosexuel. Dans sa chambre, le jeune Kôchan rêve grâce aux pages d’un livre d’art au corps nu de saint Sébastien ou au charme d’un garçon de sa classe. Texte universel portant sur la crainte de révéler son identité, ce qui se cache derrière le masque. Une biographie de Mishima reparaît par ailleurs le 19 novembre aux éditions Gallimard. Mishima qui se suicida par harakiri en 1970 et fit de sa mort une dernière mise en scène.

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Beau livre de photos victime de son succès, réimprimé et disponible de nouveau ces jours-ci. Il retrace un siècle (1850-1950) de photographies d’amours interdites, des hommes et des femmes courageux qui ont osé posé alors que leur orientation sexuelle était condamnée. Elle l’est toujours dans plus de 70 pays, passible de la peine de mort dans dix autres. On pense au livre de Sébastien Lifschitz, Les Invisibles (2013, éditions Hoebeke).

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Essai du sociologue Florian Vörös sur la consommation de la pornographie et ce que ça en dit. Quel rapport entretient-on à la masculinité, aux fantasmes ? Le chercheur de l’université de Lille a interrogé des dizaines d’hommes homos et hétéros. Un constat : la pornographie est faite par des hommes blancs, de classe moyenne ou supérieure… et leur est destinée.

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« De Jeanne d’Arc aux saintes trans », un essai de l’historien Clovis Maillet qui tend à démontrer que les questions d’identités et de transidentités sont bien plus anciennes qu’on ne le pense. Présentes, même, au Moyen-Âge. La figure de Jeanne d’Arc, revendiquée par l’extrême-droite, l’est aussi par des militants queers.

Autre essai, cette fois préfacé par Virginie Descentes et Paul B. Preciado et traduit de l’espagnol par Diane Moquet et Camille Masy. L’autrice est une journaliste espagnole, performeuse postporn et activiste féministe, et revendique une féminité « subversive ». La prostitution, le voile, la transidentité ou la précarité sont au coeur du livre. Des thèmes chers à ses préfaciers.

Deuxième volet de ces « contes érotiques », séduisants et burlesques. Vers Velvet, Le Triton à la perle, Piscine tournesol et Ce soir c’est moi le chef !… Quatre très courts textes à 4 euros l’unité, dans lesquels on lira une déambulation rêvée à travers une orgie ou une journée de natation particulière. « Ça chatouille un peu, toutes ces perles qui ruissellent. »

Roman américain traduit par Brice Matthieussent, de nouveau disponible. New York, années 1980… William Parker tombe amoureux de Rose, drag queen, à l’heure où l’ombre du sida nimbe toutes les amours homosexuelles. L’auteur écrit sa propre expérience de provincial débarqué dans la ville qui ne dort jamais, et signe le roman d’une époque.

Pour ceux qui lisent en anglais et aiment l’artiste, un premier recueil de poésie sorti en même temps que son nouvel album éponyme. Quatorze poèmes composés par celle qui dit être inspirée dans sa musique de Walt Whitman ou Alan Ginsberg — deux poètes gays. À retrouver aussi en anglais sur le site des Mots à la bouche : Cleanness, nouveau roman de l’américain Garth Greenwell qui paraitra en janvier, en français, aux éditions Grasset.