sexoSix conseils pour ta première fois entre garçons

Par têtu· le 26/10/2018
Le film "Été 85", de François Ozon.

Tu es un garçon et tu vas bientôt coucher pour la première fois avec un autre garçon. Tu stresses peut-être et tu te poses plein de questions sur le sexe gay ? Voici quelques conseils pour que tout se passe au mieux.

  • 1. Découvrir son corps

Socrate disait "Connais-toi toi-même". Le meilleur moyen de découvrir ce que tu aimes (et ce que tu aimes moins) et comment atteindre l'orgasme (ou pas, d'ailleurs, et ce n'est pas grave) reste la masturbation. C'est normal ! Tu découvriras peut-être, par exemple, que des zones de ton corps sont plus érogènes que d'autres. Car en matière de plaisir, on est tous différents : certains préféreront un rapport sexuel avec pénétration, d'autres sans, tous les goûts sont dans la nature…

Autre chose : on t'a peut-être parlé au collège ou au lycée des relations sexuelles, mais celles-ci sont hélas trop souvent abordées par le prisme de l'hétérosexualité. Si tu veux en savoir plus sur la sexualité homo, tu peux t'informer ici, mais aussi en en parlant avec des personnes de confiance ou avec des associations LGBT+. Tu verras sûrement des vidéos porno, mais garde bien en tête que le sexe dans les films n'est pas une illustration du sexe dans la vraie vie. Par exemple, la taille des pénis y est souvent plus grande, les corps plus musclés et les pratiques plus stéréotypées voire violentes. Le porno, c'est fait pour s'exciter, pas pour copier !

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  • 2. Se détendre

Inspire, expire, inspire, expire… La première chose à faire avant le sexe est de se DÉ-TEN-DRE. Ça peut passer par des exercices simples de respiration comme le 4-7-8. Ferme la bouche et inspire par le nez en comptant dans ta tête jusqu'à quatre. Ensuite, retiens ta respiration en comptant jusqu'à sept, puis expire par la bouche en comptant jusqu'à huit. Répète l'opération dix fois de suite. Un bon moyen de calmer, à la fois, le corps et l'esprit.

Autre chose : pars du principe que tout ne se passera pas comme tu l'imaginais. Deux corps qui se découvrent peuvent mettre du temps à s'apprivoiser, et tu ne connais pas forcément les préférences ou les particularités de la personne en face de toi. Essaye aussi de désacraliser la première fois. Si tu veux le faire avec l'homme de ta vie et que tu préfères attendre, c'est cool. Mais ça peut aussi très bien être avec un coup d'un soir, et personne n'a à te juger pour ça. Une fois que l'on s'est dit tout ça, ça va déjà mieux. 

  • 3. En avoir vraiment envie

Comme pour tout, la clé est de communiquer. Discute avec ton partenaire avant de commencer à avoir des rapports sexuels. Dites-vous ce que vous avez envie de faire, ce que vous aimez, ce que vous aimez moins. Et ne te force surtout pas à faire une chose dont tu n'as pas envie ou pour laquelle tu n'es pas encore prêt. 

Dernière chose : le consentement – le tien comme celui de ta future conquête – n'est évidemment pas négociable. Assure-toi que ton partenaire est toujours partant avant chaque pratique. Et gardez à l'esprit que chacun a le droit de changer d'avis, à tout moment du rapport.

  • 4. La sodomie, c'est pas automatique

La première règle du sexe, c'est qu'il n'y en a pas. Il n'existe pas de bonnes ou de mauvaises pratiques, et faire l'amour ne se résume pas qu'à la pénétration. Il y a beaucoup d'autres choses à faire : câlins, bisous, massages, masturbation, fellation, anulingus, etc.

Et si pénétration il y a, n'hésite pas à échanger les rôles avec ton partenaires si vous en avez tous les deux envie. Certains garçons sont uniquement passifs ou actifs, et d'autres sont versatiles. Là encore, il n'y a pas de modèle à suivre ni de catégorie à laquelle tu devrais absolument t'identifier. Ne crois pas tout ce que disent les films porno et parles-en au besoin avec ton partenaire.

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  • 5. Préparer le terrain

Il ne suffit pas de cracher pour lubrifier avant une sodomie. Le lubrifiant sera ton meilleur ami. Préfère un produit à base d'eau ou de silicone pour éviter que le préservatif ne devienne poreux. Si le lubrifiant ne suffit pas, tu peux aussi utiliser (avec modération) du poppers, un vasodilatateur permettant de dilater les vaisseaux sanguins, ou bien un gel anesthésiant à base de plantes.

Pour plus de tranquillité en vue de la pénétration, on peut avoir recours au lavement anal. Attention, cette pratique n'est pas exempte de tout risque : il faut y aller en douceur et, sur le long terme, trop en faire peut altérer l’équilibre de la flore anale. Si tu y tiens vraiment, fais-la avec une eau tiède, sans en mettre trop : le but n'est pas de te remplir de flotte mais de s'assurer que ce qui ressort est clair.

  • 6. Hop hop hop, la capote !

L'anus est la zone qui présente le risque le plus élevé de transmission des maladies sexuellement transmissibles, notamment le VIH, en raison des muqueuses fragiles, plus sensibles aux micro-lésions. Alors quoi qu'il arrive, n'oublie jamais ta capote bien lubrifiée avant une pénétration anale. Elle te protégera non seulement du VIH, mais aussi d'autres maladies et infections sexuellement transmissibles (MST et IST).

Sache que certaines IST et MST peuvent aussi se transmettre lors de rapports buccaux. Si tu veux te protéger pendant une fellation, tu peux utiliser des préservatifs non lubrifiés ou parfumés. Plus tard, si ça t'intéresse, tu sauras qu'il existe désormais un traitement préventif médicamenteux contre le VIH : la PrEP. Enfin, avant de commencer ta vie sexuelle, pense au vaccin contre le papillomavirus, remboursé par la Sécurité sociale pour les moins de 26 ans.

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Crédit photo : image du film Été 85 de François Ozon. Diaphana.