[Interview à lire dans le magazine têtu· du printemps] Entre sa préparation de l'Eurovision 2024 et celle d'un nouvel album, Slimane a trouvé le temps de nous parler de ses combats, de ses complexes et de son cœur grand ouvert.
Interview Florian Ques et Thomas Vampouille
Photographie Ismael Nebchi
"Ça oui, ça non, ça j’adore, ça non…” Ne vous fiez pas à son air réservé, Slimane est un garçon qui sait ce qu’il veut, et qui sait l’obtenir. Le voilà cette année représentant la France à l’Eurovision, qui se déroulera en mai à Malmö (Suède), huit ans après avoir gagné le télé-crochet The Voice, sur TF1. Preuve de sa persévérance, il avait auparavant tenté sa chance à Popstar en 2007, aux castings de Nouvelle Star en 2009, puis à X Factor en 2011 et l’année suivante à Encore une chance sur NRJ 12 ! Bien lui en a pris : depuis, il a enchaîné les hits, seul – “Paname”, “Viens on s’aime” – et avec Vitaa – “Je te le donne”, “Ça va ça vient”. Slimane écrit et compose pour lui, mais aussi pour les autres : cette année, Patrick Fiori (“Une autre danse”) et Lara Fabian (“Ta peine”) interprètent ses mots d’amour. Il a aussi chanté avec Kendji Girac, Gims et Dadju, et a rejoint Les Enfoirés en 2019. Bref, l'artiste cartonne en solo (“Des milliers de je t’aime”), mais il aime s’entourer.
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— têtu· (@TETUmag) March 20, 2024
Le garçon a la détermination de ces personnes dont on sent qu’elles se sont faites toutes seules. Lui est né il y a 35 ans dans une banlieue éloignée de Paris, à Chelles (Seine-et-Marne), où il a grandi. “Je chantais mes peines sur le banc d’la cité, je rêvais de Paris et d’en faire mon métier”, clamait-il en 2022 dans “Chez toi”, son duo avec Claudio Capéo. Romantique, le garçon dévoile son petit cœur à lui dans un mélange de pudeur sur sa vie privée et de sincérité quant à ce qui le traverse. Comme lorsqu’il aborde spontanément son obésité durant l'enfance, ou encore cette maladie, la gynécomastie, développement anormal des seins chez l’homme qui a nécessité une opération dont témoignent deux cicatrices au torse qu’il a appris à ne plus cacher.
L’annonce de sa participation à l’Eurovision sous les couleurs de la France lui a valu une nouvelle déferlante de messages racistes, qui le renvoient à ses origines algériennes pour le disqualifier. Charles Aznavour doit souffler fort dans sa tombe, lui l’enfant d’immigrés arméniens qui avaient caché durant l’Occupation les résistants Missak et Mélinée Manouchian, entrés au Panthéon en février. Dans “Les Émigrants”, ce grand Charles chantait : “Comment crois-tu qu’ils ont lutté ? Ils ont lutté, en ayant l’amour du métier…”
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- Représenter la France à l’Eurovision, c’était un vieux rêve ?
J’ai commencé vraiment à y penser il y a environ deux ans maintenant, quand la fédération française du concours est venue pour me débaucher. C’était très flatteur mais ça ne s’est pas fait à l’époque parce que j’étais en tournée, je n’avais pas la tête à ça. Depuis, j’y ai beaucoup repensé et la chanson “Mon amour” a aussi été créée pour ça.
- C’est quoi la recette d'une chanson qui gagne ?
Je crois que c’est une bonne chanson tout court, et qui correspond à l’artiste qui l’interprète. Je ne suis pas allé regarder ce qui se fait d’habitude, je n’avais pas envie de suivre les “codes” de l’Eurovision mais plutôt mon cœur, mon énergie et ce que j’aime faire. J’essaie surtout d’être moi-même à 100% pour, quoi qu’il se passe, ne pas regretter. De toute façon, un artiste se trompe toujours quand il essaie d’être quelque chose qu'il n’est pas…
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- Tu as suivi le programme les années précédentes ?
J'ai commencé à regarder à partir de l’adolescence, quand je me suis vraiment mis à faire de la musique. J’adore cette émission ! Je connais aussi beaucoup d’artistes français qui y ont participé, comme Bilal Hassani, La Zarra, Barbara Pravi…
- Vous avez fait un conseil de guerre pour te préparer ?
Ahaha, non ! Mais ils m’ont donné des conseils, et surtout de la force, de l’énergie. Barbara est arrivée deuxième en 2021 quand même, donc elle sait de quoi elle parle.
- On t’a découvert avec The Voice. Là, c’est un autre concours. La pression est la même ?
Sur The Voice, j’avais vraiment l’impression de jouer ma dernière carte pour pouvoir vivre de ma passion en tant qu’artiste. Là je n’ai pas l’impression de tout remettre en jeu, en revanche j’ai la pression de représenter mon pays ! En même temps, comme la France n’a pas gagné depuis très longtemps, les gens n’attendent pas grand-chose. (Rires.) Mais j’ai cet espoir qui me porte, j’ai vraiment l’esprit de compétition et je suis très exigeant envers moi-même. Donc je ne pense qu’à réussir ma prestation, et à sortir de là en me disant que j’ai fait tout ce que je pouvais faire.
"Je trouve ça important que chaque personne qui écoute ma musique puisse se faire sa propre histoire."
- Bon, tu nous prépares quoi ?
Tout le monde cherche à savoir ce que je vais présenter le jour J, mais j’aime garder un peu de mystère. C’est comme dans une histoire d’amour, si tu donnes tout, tout de suite, tu perds un peu de la magie… En tout cas, je peux garantir qu’il n’y aura pas de tour Eiffel, ni d’Arc de triomphe, ni béret, ni baguette ! Peut-être du vin… Non je rigole !
- Sur “Mon amour”, tu n’utilises aucun pronom genré, et dans tes autres titres non plus : tu veux faire des chansons d’amour universelles ?
Je trouve ça important que chaque personne qui écoute ma musique puisse se faire sa propre histoire. Genrer les choses, c’est dès le début dire à quelqu’un : “Ceci n’est pas ton histoire.” Ce n’est pas mon but. Pour autant, je reste très égocentré quand j’écris, je raconte mes histoires perso, mais j’essaie de faire en sorte qu’elles deviennent les sujets de tout le monde. On a toutes et tous les mêmes souffrances et les mêmes questionnements. Quand tu parles de sentiments, tu es toujours dans la vérité.
- Sur “Avant toi”, avec Vitaa, tu disais : “Je sais le Ciel ne m’en veut pas d’avoir posé les yeux sur toi.” C’est une prise de position contre les conservatismes ?
C’est plutôt prendre position pour tous ceux qui ont un jour pensé qu’aimer pouvait être quelque chose de mal. Je suis persuadé que quand on aime, qu’importe qui l’on aime, c’est toujours quelque chose de beau et de bien.
- Ton duo avec Vitaa a généré bien des fantasmes, comment définis-tu votre relation ?
Les gens ont toujours besoin de romancer des histoires et ne pensent jamais à une amitié homme-femme ! Mais Vitaa est mariée depuis des années, son mari est notre producteur… Pour le coup, c’est vraiment une rencontre d’âmes, très spirituelle. On a beaucoup échangé sur plein de sujets, sur la vie, nos croyances… On est très différents mais on partage beaucoup de valeurs. Je la considère comme quelqu’un de ma famille.
- En huit ans, depuis The Voice, tu as vu ton public évoluer ?
Au début, c’étaient principalement des jeunes filles et des ménagères – le public de TF1 en quelque sorte, ce que je ne dénigre pas, j’étais très content. Aujourd’hui, je vois qu’il y a plus de garçons dans mes concerts, mais aussi de plus en plus de couples, d’enfants, de grands-mères… J’ai la chance d’avoir un public de 7 à 77 ans pour de vrai. C’était important pour moi de ne pas devenir à terme un “chanteur à minettes”, comme on dit. J’espérais que mes histoires puissent dépasser ça.
- Tu as aussi un public queer, et ça ne va pas s’arranger avec l’Eurovision !
Bien sûr, de plus en plus. Ça a commencé avec “Viens on s’aime”, où je recevais des messages de couples homos qui s’étaient mariés sur cette chanson et me disaient que ça les avait aidés. Vitaa avait déjà un public queer, et je pense que c’est aussi grâce à elle qu’il est venu vers moi. Je le vois maintenant lors de mes concerts, et je sens qu’il est derrière moi pour l’Eurovision, avec beaucoup de bienveillance, donc ça me fait plaisir et j’espère ne pas le décevoir !
- Tu as déjà pris la parole pour dénoncer les messages racistes mais aussi homophobes que tu recevais. Comment gères-tu ça ?
C’est triste à dire, mais peut-être qu’on s’y habitue plus qu’on ne gère ce genre de messages, cette violence. Depuis l’annonce de l’Eurovision, c’est pire. Chaque jour j’ai droit à une sortie raciste du type “ah c’est l’Arabe qui va nous représenter” ou “y’a pas de chanteur français ?”… Mais aujourd’hui ça peut même me faire rire, tellement je trouve ça pathétique. J’ai déjà répondu mais maintenant je préfère rester dans l’indifférence. J’estime que ce que je fais, ma carrière, mes concerts, les gens qui viennent me voir de toutes origines et de toutes confessions, sont la meilleure des réponses.
"Je suis convaincu que trouver un lien avec le passé permet de créer un nouveau futur."
- Tu es né en France, et tu y as grandi dans une famille originaire d’Algérie. Tu conserves des liens avec ce pays ?
J’ai encore de la famille là-bas, mais j’ai beaucoup de liens avec la culture maghrébine tout court. Peut-être même de plus en plus ! Je déconstruis et reconstruis aussi mes origines. Par exemple, je découvre la culture amazighe, qu’on connaît beaucoup moins quand on est né en France de parents immigrés. Alors j’essaie d’aller chercher les infos manquantes pour pouvoir me construire à 100%.
- Qu’est-ce qui te nourrit dans la culture amazighe ?
C’est déjà comprendre qu’au Maghreb, on n’est pas juste arabes… Les Arabes sont venus coloniser cette partie du monde où ils ont laissé la religion et plein d’autres choses, mais il y avait déjà un peuple, les Berbères (Amazighs), qui vivait là avec une culture, une musique… Par exemple, je me suis toujours demandé pourquoi j’aimais tant les tatouages, et je me suis rendu compte que ma grand-mère en avait, que ça fait partie intégrante de la culture amazighe. Je suis convaincu que trouver un lien avec le passé permet de créer un nouveau futur.
- On t’a déjà demandé de lisser ce côté-là de toi ?
On ne m’a pas demandé de changer de prénom, j’ai pu faire ce que je voulais mais il y a certains moments de ma carrière où je me suis rendu compte qu’il y avait des choses que je n’avais pas le “droit” de faire. Sur “Viens on s’aime”, dans la version album, il y a un pont avec une phrase en arabe qui se répète. On m’a fait comprendre que c’était mieux de l’enlever pour les radios… À l’époque, j’ai dit oui, aujourd’hui, je dirais non. Je regrette un peu.
- Tu t’exprimes sur l’actualité, par exemple récemment sur la mort du jeune Nahel, abattu par un policier le 27 juin 2023 à Nanterre. D’autres artistes en ont marre qu’on attende d’eux qu’ils prennent position sur tous les sujets, pas toi ?
Quand j’ai dénoncé la cagnotte destinée à soutenir le policier qui a abattu Nahel, ça m’a valu beaucoup de messages de haine. Je m’en préserve de plus en plus. D’autant qu’en faisant l’Eurovision, j’accepte de représenter un pays tout entier, et forcément de ne pas être politisé. C’est un choix de faire attention à ce que je dis en ce moment, parce que je suis dans quelque chose qui me transcende. Avec l’âge et l’expérience, j’ai aussi appris à m’exprimer différemment. Je pense d’ailleurs que mon prochain album sera beaucoup plus politisé que ce que j’ai fait jusqu’à maintenant, comme j’ai déjà commencé à le faire dans le dernier, Chroniques d'un cupidon, avec “Les Roses du bois de Boulogne”, sur le travail du sexe. Dorénavant ce sera surtout dans mes chansons que je prendrai la parole, beaucoup moins sur les réseaux sociaux. Il n’y a pas meilleure vitrine pour un artiste que son art.
- Il est pour quand ce cinquième album plus politique ?
Politique ce n’est pas le bon mot à vrai dire, disons plus ancré dans la société, je veux raconter encore plus la vie. Je me suis beaucoup exprimé sur mes sentiments, et là je ressens plutôt l’envie de parler de la vie des autres, de m’ouvrir davantage à eux. J’espère que l’album sortira cette année mais je ne garantis rien : entre la tournée et l’Eurovision, en plus j’écris pour beaucoup d’autres artistes… Je ne suis même pas encore entré en studio !
- Sur quels sujets penses-tu qu’il soit important d’écrire en 2024 ?
Je veux absolument écrire une chanson sur la femme. Parce que j’ai une fille, et, si je meurs, je veux qu'elle puisse la prendre comme un mantra. Je veux écrire sur ma gueule, parce que je ne veux pas non plus que ma fille ait honte de sa gueule un jour. Je veux écrire sur le rapport qu’on peut avoir avec son image. C’est quelque chose qui m’a bouleversé et qui m’a laissé plus de traces que ce que je pensais, je m’en rends compte aujourd’hui. Mon obésité dans l’enfance a vraiment taillé l’homme que je suis, et je n’en ai jamais parlé dans mes chansons, à part sur “Pas beaux” avec Vitaa.
"Il faut que des voix s’élèvent pour dire qu’un homme a le droit d’être frêle, gros, petit…"
- Poser torse nu sur ta pochette d’album en 2022, c’était un grand pas ?
Totalement, assumer ça c’était plus qu’un pas. Je me revois dans The Voice faire vingt kilos de moins que ce que je dois faire aujourd’hui et me prendre quand même la tête avec le styliste pour ne pas être en t-shirt sur scène. J’ai fait du chemin.
- C’est compliqué d’écrire sur ce sujet-là ?
C’est toujours compliqué d’écrire sur des sujets qui ne sont pas réglés. Pour “Mon amour”, même si j’allais mieux au moment où je l’ai écrit, j’ai dû me remettre dans les conditions de l’époque. En fait, quand je suis pris dans un tourbillon d’émotions, je ne peux pas écrire. J’ai besoin de régler les choses avant d’en faire des chansons.
- C’est rare de voir des hommes s’exprimer sur leurs complexes…
Je trouve ça important qu’aujourd’hui la parole des hommes aborde ça, parce que j’aimerais qu’il n’y ait plus de petits garçons malheureux comme moi j’ai pu l’être. On vit dans un monde où la virilité, et tout ce qu’elle implique dans le physique, est très importante. Quand j’étais jeune, j’avais un problème de gynécomastie, c’est-à-dire les glandes mammaires qui se développent un peu trop. Je me suis fait opérer, j’ai une cicatrice et ça, par exemple, c’est quelque chose qui m’a vraiment perturbé dans ma façon d’appréhender ma virilité en tant que garçon. Les remarques sur le physique, ça arrive vite, dès la primaire, notamment dans les vestiaires. Que ce soit dans la culture hétéro ou queer, on attend d’un homme qu’il soit fort, musclé, rassurant… Pourtant on ne l’est pas tous, et c’est OK. Il faut que des voix s’élèvent pour dire qu’un homme a le droit d’être frêle, gros, petit, etc.
- À quoi ressemble l’homme d’aujourd’hui selon toi ?
Ce qui me chiffonne un peu en ce moment, même si je sais que c’est pour aller plus loin, c’est que tout le monde a besoin de définir ce qu’on est, à quoi on doit ressembler. Personnellement, je m’accorde le droit de changer tous les jours. L’Homme – avec un grand H – doit être libre, même si je sais bien que la liberté s’acquiert parfois avec des combats.
- Tu avais tilté sur notre titre avec Vincent Lacoste, “la revanche des sensibles”…
J’aime beaucoup ce titre. Pour moi il n’y a pas plus viril qu’un homme qui accepte sa sensibilité. Un homme qui ne l’accepte pas, c’est un homme qui a peur du conflit que ça va générer chez lui. Et avoir peur du conflit, c’est pas très viril, si ?
- Quels modèles t’ont aidé à construire ta masculinité ?
J’ai quelqu’un qui a beaucoup compté dans ma construction, c’était mon prof d’expression scénique quand j’avais 19 ans, Nicolas Pellassy. C’est un militant gay, ancienne drag queen, qui a toujours fait plein de choses pour la communauté queer – et pas que. Il m’a beaucoup apporté et aiguillé sur des chemins qui allaient me faire du bien, même quand je ne le comprenais pas.
- Justement, toute cette culture drag de plus en plus visible, elle t’intéresse ?
Ah mais moi je regarde Drag Race depuis des années déjà, je n’ai pas attendu que ce soit adapté en France ! J’adore, et je trouve ça fascinant de cumuler autant de talents dans un seul art. Moi, je sais chanter et c’est cool, mais il y a des drag queens qui savent chanter, danser, se maquiller, se coiffer, qui sont aussi créatrices de mode, etc. C’est magnifique, et ça m’inspire.
- Tu es papa d’une petite Esmeralda. On parle souvent des mères célibataires mais moins des pères célibataires. Comment vis-tu cette situation ?
C’est beaucoup d’organisation et de fatigue. (Rires.) Mais beaucoup d’amour aussi. On pense souvent à ce qui est difficile quand on est parent célibataire, mais je crois que le plus dur c’est de ne pas pouvoir partager avec quelqu’un ce qui est beau : le premier sourire de ton enfant, préparer la fête d’anniversaire, s’extasier devant le premier mot… Du coup, je bombarde ma famille et mes amis de photos et de vidéos d’elle. (Rires.)
- Tu es optimiste sur le monde dans lequel elle va grandir ?
Franchement non, j’ai très peur. Je n’ai jamais été quelqu’un qui s’interroge beaucoup sur l’après mais depuis que j’ai un enfant, forcément, j’y pense beaucoup plus et ça me fait flipper. Sur le plan écologique, les guerres, la santé… Autant j’ai l’impression qu’on avance à pas de géant sur certains sujets, autant il y en a tellement d’autres où on est encore avec des idées moyenâgeuses. On est en train de faire un grand écart, avec un pied qui va de l’avant et un autre qui nous tire en arrière, le mieux et le pire. J’espère juste que ma fille aura assez de souplesse pour gérer ça. Plus que du monde d’après, j’ai peur de ne pas lui laisser assez d’armes pour qu’elle puisse se sortir de tout. Je trouve qu’on a encore plus besoin de préparer nos enfants que ne devaient le faire nos parents.
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