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cultureGays ou lesbiennes, pourquoi nos histoires d'amour finissent si mal à l'écran

Par Athina Gendry le 04/05/2022
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Si la série Heartstopper marque autant les cœurs, c'est aussi parce que d'habitude, la majorité des films et séries queers grand public mettent en scène les souffrances et empêchements, voire la mort, de leurs personnages LGBTQ+. Histoire et raisons du sad ending dans la culture gay.

Un grand nombre de nos classiques romantiques queers se situent dans une époque révolue, qu’elle soit encore proche ou déjà lointaine. On pense à Brokeback Mountain, Boys Don’t Cry, Portrait de la jeune fille en feu, Call Me By Your Name ou encore La Belle Saison. Parce qu’ils se déroulent dans un cadre hostile aux amours LGBTQ+, ces films traitent naturellement de l’empêchement et s’achèvent sur un final programmé : la séparation tragique. Aujourd’hui enfin, le cinéma gay offre de plus en plus, sur grand écran ou en streaming, de représentations contemporaines portant une note d’espoir (Love Simon, Heartstopper). Retour sur le phénomène des sad endings dans le cinéma queer.

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"Bury your gays"

Transparente, l’expression "bury your gays" ("enterrez vos gays") renvoie au réflexe scénaristique consistant à tuer systématiquement les personnages LGBTQ+ d’une fiction. Plus largement, elle désigne l’association récurrente entre homosexualité et tragédie qui, depuis les débuts du cinéma mainstream, suit le schéma narratif suivant : quand histoire d’amour queer il y a, les amant·es auront comme issue, au choix : la mort, l’exil ou le retour à la vie hétérosexuelle. ...