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éditoMois des Fiertés : il n'y a pas de mauvais coming out

Par Thomas Vampouille le 23/06/2023
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[Édito du magazine têtu· de l'été, à retrouver chez vos marchands de journaux] Comme chaque année, le mois des Fiertés est l'occasion, à chaque Pride de Paris à Brest, de redire que la visibilité LGBT est essentielle à l'avancée et à la préservation de nos droits. Mais en juin 2023, il semble aussi nécessaire de rappeler que derrière notre drapeau fièrement brandi, le coming out reste une démarche personnelle et que nul gay, nulle lesbienne, nulle personne trans ne saurait se voir individuellement reprocher, même par la communauté, d'être out ou bien de ne l'être pas.

"Mon coming out est un non-événement." Cette affirmation de Bertrand Delanoë était évidemment fausse en 1998, quand le futur maire de Paris décida de révéler au grand public son homosexualité. Un quart de siècle plus tard, quand la secrétaire d’État à la Jeunesse d’Élisabeth Borne se lance à son tour, ce printemps, c’est en passant, au détour d’une interview au magazine économique Forbes. À une question sur les vagues haineuses qui font désormais le quotidien des réseaux sociaux, Sarah El Haïry répond simplement : "Quand ma famille ou ma compagne sont touchées, oui, ça me fait de la peine." Par la grâce d’un déterminant genré, voilà fait son coming out médiatique. Et c’est, en effet, un non-événement....