Réouverture des cinémas : 12 films LGBT ou queer-friendly qu'on ira voir

Pour sa toute première tentative derrière la caméra, Viggo Mortensen – irremplaçable Aragorn dans la saga du Seigneur des anneaux – mise sur un portrait déchirant : celui d’une famille rongée par d’anciens traumatismes longtemps enfouis. Menant une vie paisible avec son mari et leur fille, John est contraint de chambouler son quotidien pour accueillir son père, Willis, un homme bougon, vulgaire et surtout homophobe.

Alors que la santé de ce dernier décline, John veut le convaincre d’abandonner la ferme familiale pour emménager avec eux. Mais des retrouvailles tendues vont vite l’amener à reconsidérer son idée, à mesure que de douloureux souvenirs d’enfance refont surface. Une fresque dramatique qui questionne la masculinité.

>> Falling sort en salles dès ce 19 mai.

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Identifié par un large public comme l’assistant impertinent de Dix pour cent, Nicolas Maury s’essaie à l’exercice de la réalisation en signant son tout premier long-métrage. Avec Garçon chiffon, il narre la vie de Jérémie, un trentenaire névrosé qui fait face à des obstacles aussi bien sur le plan personnel que professionnel.

En effet, sa jalousie maladive fragilise sa relation de couple et sa carrière de comédien peine à décoller. À bout, il décide de s’offrir un retour aux sources et d’aller passer quelque temps dans le Limousin où habite sa mère, incarnée par Nathalie Baye.

>> Garçon chiffon sort en salles dès ce 19 mai.

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Depuis l’enfance, Alex ne souhaite qu’une chose : remporter le concours Miss France. Désormais âgé de 24 ans, il trime dans un quotidien morose et essaie de se remettre de la perte de ses parents. Mais à la suite d’une rencontre inattendue, il sort de sa torpeur pour enfin avoir une chance de réaliser son rêve de gosse. En cachant son identité de garçon, il participe à la compétition Miss France. Plus qu’un titre à convoiter, Alex part alors en quête de la féminité qui sommeille en lui.

>> Miss sort en salles dès ce 19 mai.

Sacré Meilleur premier film lors de la dernière cérémonie des César, Deux relate l’idylle longtemps restée clandestine entre Nina et Madeleine, deux septuagénaires résidant dans le même immeuble. Pour leur entourage, elles sont voisins de palier. Dans l’intimité, elles sont beaucoup plus que ça. Mais alors que Madeleine souffre d’un AVC, sa fille décide de venir prendre soin d’elle durant sa convalescence. Une intrusion dans leur vie de couple que Nina ne va pas très bien accepter… Déjà disponible en vidéo à la demande, Deux bénéficie d’une seconde chance sur grand écran.

>> Deux sort en salles dès ce 19 mai.

Rien n’est plus pareil dans la vie de Cassie depuis ce qui est arrivé à sa meilleure amie. Celle-ci, Nina, s’est suicidée après avoir été violée par un de leurs camarades de classe. Depuis, Cassie nourrit une soif de vengeance qu’elle s’apprête à mettre en application sur toutes les personnes qui ont poussé sa défunte amie à mettre fin à ses jours. Mais bien entendu, tout ne se passera pas exactement comme prévu. En vérité, Promising Young Woman n’est pas un film purement queer mais son message féministe peut résonner avec un public LGBTQI+. On relèvera en prime la présence de Laverne Cox (Orange Is the New Black) dans un second rôle.

>> Promising Young Woman sortira en salles le 26 mai.

Peu de temps après son acclamé Portrait de la jeune fille en feu, la réalisatrice Céline Sciamma – aka égérie de la communauté lesbienne – rempile avec Petite maman. Ou l’histoire de Nelly, 8 ans, dont la grand-mère vient de décéder. C’est ainsi qu’elle se retrouve à suivre sa mère, Marion, afin de vider la maison de la défunte. Sur place, Nelly est aux anges de découvrir cette demeure et ses alentours. En se rendant dans les bois avoisinant, elle fait alors la rencontre d’une petite fille de son âge prénommée Marion… Une histoire de famille jusqu’ici bien accueillie par la critique, où Sciamma se focalise à nouveau sur l’enfance après Tomboy.

>> Petite maman sortira en salles le 2 juin.

Peu de temps après la disparition de sa série Empire, Lee Daniels se replie sur le grand écran pour conter l’histoire tumultueuse de la regrettée Billie Holiday. Vers la fin des années 40, la chanteuse noire s’imposa comme l’une des voix marquantes de la scène jazz new-yorkaise. Un temps appréciée du tout-public américain, elle se mue en figure controversée après avoir interprété un morceau engagé aux paroles antiracistes.

Le biopic s’efforce de montrer comment le gouvernement a amèrement contribué à la chute de Billie Holiday mais n’oublie pas non plus d’explorer sa bisexualité. Pour sa performance dans le film – et son premier rôle devant la caméra –, Andra Day est repartie avec le Golden Globe de la Meilleure actrice dans un film dramatique.

>> Billie Holiday, une affaire d’état sortira en salles le 2 juin.

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Pak est chauffeur de taxi. Hoi, lui, est à la retraite. C’est au détour d’une rue à Hong Kong que les deux hommes d’âge mûr se rencontrent. De fil en aiguille, une romance éclot entre eux, même si elle doit absolument être gardée secrète par peur de chambouler les mœurs comme leur entourage. Cette histoire d’amour les ébranlera aussi bien l’un que l’autre et les poussera même à remettre en question tous les choix qu’ils ont été contraints de faire jusqu’alors pour cacher leur véritable identité. Un drame hong-kongais qui vous garantit quelques larmes.

>> Un printemps à Hong Kong sortira en salles le 9 juin.

Dans le Londres des seventies, Estella ne rêve que d’une chose : percer dans l’industrie de la mode. Entre deux supercheries finement menées, cette jeune arnaqueuse de première réalise ses propres vêtements. Mais lorsque ses créations attisent la curiosité d’une ponte de la haute couture, Estella commence à enchaîner les choix douteux. Ceux-ci vont la pousser à révéler la facette la plus sombre de sa personnalité, jusqu’à devenir la fameuse Cruella. Longtemps connue sous les traits de Glenn Close, la vilaine la plus stylée de l’univers Disney revient dans un prequel qu’on imagine déjà très camp et haut en couleur, porté par la fabuleuse Emma Stone (La La Land).

>> Cruella sortira en salles le 23 juin.

Alors que s’achève sa journée de cours, la jeune Millie devient la nouvelle proie du Boucher, un tueur en série qui terrorise sa région depuis quelque temps. Mais tandis qu’il la poignarde avec une arme antique, chacun se réveille comme par magie dans le corps de l’autre. Effrayée à l’idée de rester à jamais coincée dans cette enveloppe charnelle qui n’est pas la sienne, Millie doit se démener pour inverser la tendance. Et si possible, avant que le Boucher ne se mette à massacrer toute sa famille et ses amis… Comme un Freaky Friday mixé avec une dose généreuse de Scream, Freaky se présente comme une comédie d’horreur jouissive et queer-friendly – une avancée assez rare dans le genre de l’épouvante.

>> Freaky sortira en salles le 23 juin.

Plongée dans l’Afrique du Sud des années 80. À tout juste 16 ans, le jeune Nicholas est contraint d’entamer son service militaire pour une durée totale de deux ans. Mais cette période s’avère d’autant plus compliquée que le gouvernement sud-africain mène une politique étrangère ouvertement raciste et ségrégationniste. Nicholas se rend vite compte de la violence du contexte alors qu’il doit se rendre en Angola pour défendre le régime de l’apartheid. Et son parcours au sein de l’armée se complique encore à mesure que l’adolescent prend conscience de son homosexualité. Un long-métrage dramatique sur un pan de l’histoire méconnu de beaucoup.

>> Moffie sortira en salles le 7 juillet.

Pour son prochain long-métrage particulièrement attendu, Paul Verhoeven confie le rôle titre à Virginie Efira, nouvelle favorite du cinéma français. L’actrice s’y glisse dans la peau de Benedetta Carlini, une jeune nonne ayant réellement existé au XVe siècle, qui rejoint un couvent en Toscane. Dès son arrivée, elle se fait remarquer par les membres du clergé, étant prétendument capable de réaliser des petits miracles. Mais l’irruption de Bartolomea, une jeune sœur, et l’attirance qu’elle lui voue risquent de venir bouleverser son équilibre de vie, voire de la mener à sa perte. Bien que l’on craigne de tomber sur une Vie d’Adèle bis avec des héroïnes hypersexualisées pour le regard hétéro, c’est avec une certaine impatience qu’on ira voir Benedetta sur grand écran.

>> Benedetta sortira en salles le 9 juillet.

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