JO 2021 : dix médailles LGBTQI+ qui nous rendent encore plus fièr·es

Regard impassible, bras croisés au-dessus sa tête, Raven Saunders a fait sensation lors de sa remise de médaille, en décidant d’effectuer un message à connotation politique. Et ce, malgré l’interdiction du Comité international olympique (CIO), qui en précise les modalités dans l’article 50 de sa Charte olympique : « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique. »

La jeune Américaine de 25 ans, désormais vice-championne olympique en lancer de poids, a expliqué au média The Grio avoir formé ce geste de soutien – un « X » avec ses poignets – pour illustrer « l’intersection où toutes les personnes opprimées se retrouvent ». Militante pour les droits des personnes LGBTQI+ et ouvertement lesbienne, elle a déclaré par la suite, dans un post Instagram : « Si tu es noir, LGBTQIA+ ou mentalement en difficulté, [cette victoire] est pour toi ».

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« Je ne savais pas qu’on pouvait vivre des journées comme celle-ci, je pensais même que le bonheur olympique était fait pour les autres », écrivait Astrid Guyart (à droite sur la photo) après avoir gravi la deuxième marche du podium. Battues en finale par les fleurettistes du Comité olympique russe (45-34), les escrimeuses françaises ont pu se consoler avec la médaille d’argent – la première, depuis 1984, pour le fleuret par équipe femmes français.

La jeune femme de 38 ans, qui disputait à Tokyo ses derniers Jeux olympiques, n’a pas hésité à remercier sa compagne dans un post Instagram. En juin dernier, elle avait révélé son homosexualité dans le documentaire Faut qu’on parle, aux côtés de cinq autres sportifs de haut niveau, dont trois ont participé aux Jeux de Tokyo (une, Céline Dumerc, en tant que commentatrice).

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C’est un athlète qui aura fait parler de lui durant ces Jeux de Tokyo. Que ce soit grâce à ses performances sportives ou bien pour sa dextérité dans le domaine du tricot, le moins que l’on puisse dire est que le Britannique Tom Daley n’est pas passé inaperçu. Au cours de la compétition de plongeon synchronisé de 10m, le jeune homme et son binôme Matty Lee ont éclaboussé le public de leur talent.

Sacré champion olympique après avoir arraché la victoire aux Chinois tenants du titre, le jeune papa de 27 ans fait figure d’icône gay dans l’univers sportif. Ouvertement homosexuel, Tom Daley partage régulièrement sur ses réseaux sociaux son quotidien avec son mari, Dustin Lance Black. Les deux hommes, qui se sont dits « oui » en 2017, ont eu la joie de devenir pères l’année suivante, d’un petit garçon prénommé Robbie.

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En devenant la première Italienne à décrocher une médaille olympique en tir à l’arc, Lucilla Boari a accompli un exploit. « C’est du bronze, mais ça vaut de l’or », s’est-elle émue lors de la conférence de presse à l’issue de sa remise de médaille.

Une joie qu’a partagé avec elle l’archère néérlandaise Saane De Laat, dans un message vidéo surprise diffusé au cours de la conférence de presse : « Félicitations ! C’est super, super, super incroyable et je suis tellement fière de toi. J’ai hâte que tu sois ici pour que je puisse te donner le plus grand câlin qui soit. Je t’aime tellement. Bravo ! ». Et Lucilla Boari de préciser, très émue par le message : « C’est Saane, ma petite amie ». Une annonce qui lui a permis de marquer l’histoire une seconde fois, en faisant partie des rares athlètes Italiens out à participer aux Jeux Olympiques.

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Pour ses premiers Jeux olympiques, la Philippine Nesthy Petecio peut se vanter d’être montée sur la deuxième marche du podium. « C’est de loin le moment le plus inoubliable de ma vie, a-t-elle déclaré à l’issue de la compétition, citée par l’ESPN. Je m’attendais à une médaille de bronze, mais j’ai obtenu une médaille d’argent. Le Seigneur est incroyable ». 

Ouvertement lesbienne, la jeune femme a profité de sa conférence de presse pour dédier sa médaille à la communauté queer : « Cette victoire est pour la communauté LGBTQ. Allons-y, battons-nous ! ». Désormais vice-championne olympique en boxe, catégorie poids plume, Nesthy Petecio a d’ores et déjà mis le cap sur les Jeux de Paris en 2024, où elle espère décrocher une médaille d’or.

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15,67 mètres. C’est la performance qu’a réalisée Yulimar Rojas au cours de ces JO 2021, pulvérisant le record du monde de triple saut féminin, établi à 15,50 mètres et tenu jusqu’alors par l’Ukrainienne Inessa Kravets. Un exploit qui a permis à l’athlète d’1m90 de gravir les échelons – après avoir dû se satisfaire de la deuxième place à Rio – et de devenir la première femme vénézuélienne à décrocher l’or olympique. Elle avait également été nommée « athlète féminine de l’année » par la Fédération internationale d’athlétisme, en décembre 2020.

Ouvertement lesbienne, la sportive de haut niveau est également connue pour son engagement en faveur des droits des personnes LGBTQI+.

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La judokate avait montré un visage dévasté après sa défaite en finale individuelle. Ses larmes ont vite séché lorsqu’elle a compris qu’elle n’aurait plus à se satisfaire « seulement » de cette deuxième place. Dans une finale époustouflante de judo – cette fois en équipe -, les Bleus ont arraché la victoire aux tenants du titre Japonais. Et Amandine Buchard (à droite sur la photo) a eu l’or et l’argent. De quoi se consoler d’ici 2024.

La jeune femme de 27 ans, qui a fait son coming out en 2018 en officialisant sa relation avec une judokate allemande, s’est également fait connaître en participant au documentaire Faut qu’on parle, sur l’homosexualité dans le sport de haut niveau français, comme Astrid Guyart (escrime).

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Après trois précédentes participations infructueuses aux Jeux olympiques, Emma Twigg a montré le visage de la persévérance. Et prouvé qu’il faut, parfois, prendre un peu de recul sur ses performances sportives : les défaites olympiques et une pause dans sa carrière en 2016 n’ont pas découragé la rameuse, qui est cette fois-ci rentrée avec la médaille d’or dans la discipline du skiff féminin (de l’aviron seul·e).

« J’ai toujours pensé que je voulais être connue sous le nom d »Emma, la rameuse incroyable’, avant ‘Emma, la rameuse gay' », a-t-elle déclaré à la Fondation Thomson Reuters en 2019, lorsqu’elle réapparaît et annonce ses fiançailles avec la joueuse de cricket Charlotte Mizzi. « Je me sens très chanceuse d’avoir toujours été entourée de gens qui ne m’ont jamais manqué de respect ou mis ma sexualité au centre de ma carrière sportive ».

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Fin du suspense : l’or sera pour les Canadien·nes. Après une finale éprouvante, iels ont finalement pris l’avantage sur les Suédoises durant la séance de tirs aux buts. De quoi rendre très fièr·es les joueur·ses de l’équipe canadienne de football, dont cinq d’entre iels font partie de la communauté LGBTQI+ : Quinn, qui a fait son coming out transgenre non-binaire ; et les lesbiennes Kadeisha Buchanan, Stéphanie Labbé, Kailen Sheridan et Erin McLeod.

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Le bronze pour le Royaume-Uni. La performance très remarquée de Carl Hester au cours de la manche d’ouverture en dressage (équitation) a permis de propulser l’équipe britannique à la deuxième place (7727 points), avant que les Américains (7747 points) ne passent devant, rejoignant les Allemands (8178 points) en tête du podium. « Une journée incroyable pour remporter la médaille de bronze », a réagi l’Anglais sur Instagram.

L’équitation est la discipline qui a le plus envoyé d’athlètes gays out aux JO de Tokyo (cinq). Ouvertement gay, Carl Hester a ainsi croisé sur les carrières Edward Gal et Hans Peter Minderhoud – couple gay hollandais qui a également concouru à l’épreuve de dressage par équipe –, mais aussi le Belge Domien Michiels ; l’Américain Nick Wagman a en revanche renoncé à se rendre à Tokyo peu avant le début des Jeux.

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