Au sein même de l'Union européenne, tout le monde ne condamne pas la loi homophobe récemment votée par la Hongrie de Viktor Orban. Et pour cause : plusieurs chefs d'État ou de gouvernement (tous des hommes) ont des positions douteuses au sujet des personnes LGBTQI+. Passage en revue de ces rétrogrades en chef qui nagent à rebours des valeurs de l'Europe.

Les sujets LGBTQI+ devraient être consensuels en Europe. Parce qu'il s'agit de droits humains, qu'ils concernent nos valeurs fondamentales, au premier rang desquels le droit de toutes et tous à une vie épanouie et sereine. Mais au sein même de l'Union européenne, certains pays avancent quand d'autres sombrent toujours un peu plus dans l'homophobie d'État. Au total, rapporte la dernière étude sur le sujet de l'agence européenne pour les droits fondamentaux, 43% des personnes LGBTQI+ ont déclaré en 2019 avoir subi une discrimination, contre 37% en 2012.

Viktor Orban et ses pairs homophobes

Ces chiffres ne devraient pas s'améliorer en 2021. Le 15 juin dernier encore, la Hongrie a refait un pas en arrière. Le pays, dirigé par Viktor Orban, a adopté une nouvelle loi interdisant la "promotion" de l'homosexualité auprès des mineurs. "La pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l'identité de genre, le changement de sexe et l'homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans", indique le texte. En clair, aucune représentation positive de l'homosexualité ou de la transidentité ne doit être accessible. Concrètement, les chaînes de télévision n'ont plus le droit de diffuser avant 22 heures des films aussi innocents que Billy Elliot.

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Après le tollé du "Rainbow gate", qui a suivi le refus de l'UEFA d'illuminer le stade de Munich aux couleurs de l'arc-en-ciel lors du match de l'Euro Allemagne-Hongrie, les dirigeants européens ont dû sortir du bois. Ainsi, 17 pays ont écrit une lettre appelant la Commission de Bruxelles à agir. En creux, cette initiative met également en lumière les chefs d'État qui n'ont pas voulu s'emparer du sujet. Et en Europe, les dirigeants décevants sur les questions LGBTQI+ sont légion : en Hongrie, Pologne, République tchèque, Lituanie, Slovénie ou Bulgarie, on freine des quatre fers.

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Crédit photo : Union européenne